TEST - Phoenix Wright : Ace Attorney - Dual Destinies rend justice à la 3DS

Notre histoire débute un an après les derniers événements de Apollo Justice: Ace Attorney. Phoenix Wright est de retour au barreau après une courte retraite anticipée, et a réuni autour de lui Apollo et Athena, cette dernière étant tout juste sortie de l'école. Une explosion a retenti lors d'un procès en cours, et une experte en bombe présente sur les lieux a été retrouvée morte, alors que notre petite équipe était présente dans les environs. Apollo a été blessé alors qu'il tentait d'aider Juniper, une amie d'Athena. C'est sans préambule que nous sommes chargés de défendre cette dernière, que tout accuse du meurtre de l'experte, mais dont la nature timide et gentille ne peut que prouver l'innocence.

Les articulations inattendues entre les différentes affaires font de l'intrigue un bloc parfaitement conçu, cohérent et attachant.

Sans introduction donc, nous apprenons à connaître les faits entourant le procès lors duquel s'est produit l'incident, le passé d'Athena, les rôles de chacun dans l'explosion et sa suite, le retour de Phoenix... tout ça sans que les explications ne soient forcées ou trop didactiques. Car le point fort de cet épisode comme pour tous ses prédécesseurs, c'est la narration. Non sans humour et légèreté, nous suivrons en effet cinq affaires palpitantes, variées, qui nous apprennent de manière fluide et non forcée les événements de l'année écoulée et les histoires des deux personnages clés de cet épisode, la mystérieuse et enjouée Athena, et le cynique Simon Blackquill, un procureur qui exerce son métier alors qu'il est actuellement sous le coup d'une peine de prison. Le fait que les affaires nous mettent dans les bottes, à tour de rôle, de Phoenix, Athena ou Apollo permet également un changement de ton au cours du jeu, et les articulations inattendues entre les différentes affaires font de l'intrigue un bloc parfaitement conçu, cohérent et attachant.

Malgré la présence de meurtres, le ton est en effet loin d'être tragique, ce qui dénote certes avec la réalité, mais fait du titre un bon divertissement. Les rouages des affaires ne manquent pas d'ingéniosité, les relations entre les indices et le mystère du crime sont souvent très recherchés et loin d'être aussi faciles à mettre en évidence qu'il n'y paraît, et les personnages rivalisent de charisme et de surprises. Les qualités du scénario sont nombreuses, mais le tableau n'est pas parfait : quelques longueurs sont à signaler en raison de discussions très fastidieuses et qui le sont parfois trop. De même, la liste des suspects potentiels est toujours trop limitée et mène souvent rapidement le joueur à découvrir le coupable bien avant la révélation finale. Pour finir, les indices sont parfois trop proches les uns des autres, ce qui rend parfois la tâche difficile quand le jeu n'accepte qu'une preuve comme unique bonne réponse. À noter que certaines libertés peuvent être prises devant la Cour, quelques détails de l'avancée de la résolution de l'enquête pouvant changer d'une partie à l'autre, suivant que nous mettions en avant une contradiction d'une manière ou d'une autre quand cela est possible. Rien de suffisant en revanche pour justifier une "rejouabilité" quelconque.