TEST - Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm 4 - La tempête se déchaîne

Abordons maintenant le mode Histoire de Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm 4, l'une si ce n'est LA grande force de cet opus. Dès la cinématique d'introduction du jeu, qui reprend des scènes du scénario, le ton est donné et promet du grand spectacle à tous les niveaux, d'autant plus que le thème Spiral interprété par KANA-BOON colle parfaitement à l'ambiance de cette fin de manga qui donne dans la surenchère à outrance. Pour replacer les évènements dans leur contexte, à la fin de Storm 3 nous avions eu droit aux combats des 5 Kage contre Madara et à celui de Naruto contre Tobi, même si CC2 les avait modifiés. Ici, l'aventure commence avec un prologue revenant sur le combat mythique entre Hashirama Senju et Madara Uchiwa avant de repartir sur les évènements de cette Quatrième Grande Guerre Shinobi jusqu'à la conclusion du manga.

Les graphismes et les effets de particules sont bluffants.

Contrairement à Storm 2 et 3, plus question ici de se promener sur la carte entre chaque combat important du scénario, qui se déroule en grande partie au même endroit. Le jeu découpé en 3 arcs majeurs, sans compter le prologue et le combat final, l'idée est ici de proposer un format épisodique pour chaque évènement important, avec résumé lors de la reprise de sa partie. Le récit n'est pas entièrement linéaire, l'action suivant à la fois Naruto et Sasuke comme ce fut le cas dans l'œuvre originale. Ce choix est au final des plus pertinents pour plonger le joueur au cœur de l'action sans temps mort, hormis les scènes d'exposition avant et après chaque combat. D'ailleurs, quatre types de confrontation sont présents au long de cette épopée : combats de boss, libres, de horde et spectaculaires. Le premier, comme son nom l'indique, place le joueur face à un boss imposant dans de vastes arènes la plupart du temps, avec à quelques reprises des phases de shoot'em up forts sympathiques, le tout accompagné d'actions contextuelles comme la saga nous y a habitués. Le second consiste en de simples combats tout ce qu'il y a de plus classique, où il est parfois difficile de rester concentré sur l'action en cours tant les protagonistes sont bavards. Plus intéressants, les combats de horde sont de retour pour varier les plaisirs, où il faut éliminer des dizaines, voire centaines, d'ennemis sans utilisation possible de TS ou d'Éveil. Enfin, les affrontements spectaculaires allient des phases de combat libre avec des séquences animées dotées de QTE pour un résultat vraiment prenant et immersif.

Globalement, l'utilisation des QTE dans ce mode Histoire est des plus réussis, car toujours au service de l'action et du scénario. Marteler une touche ou tourner un joystick rapidement aura rarement été aussi fun, d'autant plus qu'il est nécessaire d'être très réactif, impliquant encore davantage le joueur dans l'action qui se déroule devant ses yeux. Et de l'action le scénario n'en manque pas, cette fin de manga regorgeant d'explosions et de surenchères de puissance, un comble pour des ninjas dont le rôle est d'agir en silence et dans l'ombre ! Pour finir sur ces actions contextuelles, selon la vitesse à laquelle elles sont effectuées et leur réussite, celles-ci donnent un nombre d'étoiles servant à débloquer une scène cachée en fin de combat et modifiant le rang. Plus anecdotique, il est possible de combattre sur un mur, mais uniquement lors de certains affrontements du scénario, et lorsque notre personnage est K.O. une scène faisant intervenir le Rikudô Sennin s'enclenche pour nous donner une seconde chance, sans pour autant soigner l'adversaire.

Le challenge de ce mode n'est donc pas très corsé, comme l'ensemble du jeu au final, mais obtenir le rang S à l'ensemble des affrontements ne sera pas chose aisée pour autant, de quoi proposer une certaine rejouabilité pour les complétionistes. La durée de chaque évènement présent sur le story-board (pouvant contenir jusqu'à 3 combats entrecoupés de cutscenes)  est indiquée, pratique pour avoir une estimation du temps nécessaire avant de s'y atteler. Pour terminer, il faut savoir que les scènes de dialogue sont reprises en partie de l'animé, sauf vers la toute fin où CC2 a dû réaliser ces dernières avec le moteur du jeu, faute de matériel de base. Et il n'y a pas à dire, la seconde option aurait été plus appréciable tout du long, les séquences prises au studio Pierrot n'étant que partiellement animées et la qualité variant selon les plans, un comble pour un jeu sur console de nouvelle génération. D'autant plus que les développeurs ont fait un excellent travail d'adaptation, en modifiant par moment certains passages, donnant un caractère unique au jeu et rendant la fin de l'aventure encore plus mémorable. 

Les graphismes de cet opus, toujours en cel-shading, sont plus fins que précédemment et, surtout, les couleurs plus vives explosent à nos yeux. Les effets de particules sont bluffants pour un jeu du genre ; bref, un vrai régal pour nos mirettes. En outre, la qualité d'animation durant les combats et les scènes QTE est remarquable. Petit bémol toutefois concernant les blessures, car le manque de sang est flagrant notamment lors de la scène de fin. Dommage, mais cela n'enlève rien à la qualité de l'expérience. Enfin, la bande-son est somme toute classique et reste dans le ton des précédents opus. Pas de raison de changer une bonne recette, après tout.