TEST - LG G Flex : le smartphone se plie-t-il à toutes nos exigences ?

Côté hardware, rien d'extraordinaire en soi, même si c'est bien le haut de gamme qui est présent. Tout comme pour le G2 que nous avions testé en décembre dernier, c'est un couple Snapdragon S800 / Adreno 330 qui est mis à la disposition de la firme pour sa phablette courbé. Ce duo, l'un des plus puissants de l'année 2013, permet de faire tourner à merveille ce G Flex. Non seulement il est performant, mais en plus il est peu énergivore, ce qui permet d'économiser la batterie. Si le S800 était déjà présent dans d'autres smartphones comme le Note 3 ou encore le GALAXY S4 de deuxième génération, il permet d'obtenir ici de meilleurs résultats sur les benchmarks. La raison ? Une résolution d'écran inférieure à celle de ses concurrents, puisqu'il s'agit ici de 720p  - 1280 x 720 pixels - contre du 1080p - 1920 x 1080 pixels - chez les voisins. Nous reviendrons un peu plus tard sur l'écran, mais sans plus tarder, voici les chiffres obtenus :

En moyenne, le score est donc supérieur et la fluidité générale est vraiment excellente. De même, l'installation ou la suppression de grosses applications est vraiment rapide. Autre point important pour les mélomanes, la sortie audio gère le son en 24 bits/ 192 kHz. Ce qui est couramment appelé SoundMaster est un vrai régal pour les oreilles à condition d'avoir un casque - ou des écouteurs - qui gère ce format de façon optimale. Le son est vraiment bon et le spectre de fréquence est plutôt bien respecté, néanmoins un certain manque de puissance se fait sentir dans les écouteurs. L'enceinte est mal placée, puisqu'à la différence de HTC et Sony plus récemment, qui ont eu la bonne initiative de placer leurs enceintes en façade, celle-ci est mise à l'arrière. Pas de grandes surprises de ce côté. Pour l'accroche GPS, tout comme sur le G2, la réception s'active assez vite et permet un pointage assez précis (de l'ordre de 5 à 10 mètres environ).

L'écran : révolution au point ou nouveauté perfectible ?

Le point central ici, c'est bien l'écran et sa nouvelle technologie dérivée de l'OLED : le Plastic OLED. Avec une résolution 720p pour une taille de 6 pouces, nous serions en droit de nous poser des questions. Si nous ne sommes pas fans de l'argument marketing qu'est la résolution des nouveaux appareils mobiles, force est de constater que contrairement aux écrans inférieurs à 5 pouces, le Full HD n'aurait pas été superflu. Si la résolution n'est ni exceptionnelle ni catastrophique, les plus pointilleux pourront discerner les pixels à l'œil nu sans trop de problèmes. Mais ce n'est pas le seul souci.

En effet, la qualité elle-même de l'affichage laisse à désirer. Non seulement LG n'a pas résolu un souci dont Samsung s'est débarrassé il y a quelque années, à savoir un écran qui tire vers le bleu, mais en plus de cela, il est possible de voir un "bruit" omniprésent sur l'affichage. Ce dernier se traduit par une image granuleuse et qui manque de précision. Visible sur des couleurs sombres ou vives, nous avons essayé avec le fond gris de notre site, qui apparaît d'un gris uni et net sur iPad, ordinateur ou même smartphone, et qui pose problème sur le G Flex avec une apparition des couleurs primaires rouge, bleu et vert. Ce souci nous a rappelé certains problèmes de compression de l'image qu'il est possible de voir lors de conversion de photos.

  
"Gris" sur le G FLEX                          Gris sur le GALAXY S4

Mais attention, tout n'est pas à jeter. Malgré ces gros défauts qui sont inacceptables pour un modèle haut de gamme vendu près de 800 €, mais explicables par la nouveauté du composant, il y a des atouts qui feront passer un peu mieux la pilule. Tout d'abord, les couleurs chaudes qu'apporte l'OLED permettent d'embellir un peu cette image que délivre le G Flex. Ensuite, et cela nous permettra d'aborder la principale nouveauté, l'apport de la courbure de l'écran. À ceux qui se demanderaient l'utilité d'un tel stratagème, il y a une explication "scientifique". En effet, l'œil n'étant pas plat, mais plutôt bombé, un écran courbé permettrait d'épouser au mieux la forme de ce dernier.  Ainsi chaque point de l'écran se retrouve à égale distance de notre œil. C'est le système utilisé par une majorité de salles de cinéma depuis plusieurs années, et les constructeurs de TV leur ont récemment emboité le pas. 

Si sur un grand écran cette technologie peut paraître viable, elle est plus discutable sur un smartphone. Malgré tout, à l'utilisation il faut avouer que le petit effet créé par cette courbure est vraiment agréable, bien que déroutant au début. La navigation web ou l'utilisation d'application prend du relief. Cela donne du volume à l'affichage, et repasser sur un écran plat pourra nous donner comme une impression de perte de confort. De même, pour le mode paysage avec l'utilisation de jeux ou de vidéos, le visuel est très intéressant bien que pas totalement bouleversant. C'est donc une victoire en demi-teinte pour la marque qui devra améliorer la qualité de ses écrans avant d'espérer les imposer sur le marché.

Une énergie débordante

En utilisation soutenue, c'est-à-dire une après-midi entière avec le mode partage de connexion activé et utilisé en parallèle avec des SMS, appels et même photo, le téléphone ne nous déçoit pas. En fin de journée, le G Flex affichait une batterie à près de 50 %, là où un S4 ou un Xperia Z ne serait même plus allumé. Une durée d'utilisation optimale due à un écran peu gourmand, un processeur peu énergivore et une batterie de 3500 mAh.

En ce qui concerne les tests Battery Benchmark, ce sont tout simplement les scores les plus hauts que nous ayons enregistrés pour un smartphone, et de loin. Avec une moyenne de plus de 17 h pour la durée d'une charge, il se place sans conteste comme l'un des meilleurs smartphones du marché.

Un stockage qui ne va pas réjouir tout le monde

Notre modèle, et tous ceux qui seront vendus, sont en version 32 Go de stockage interne. La batterie est inamovible et il n'y a pas de possibilité d'étendre la mémoire. Comme souvent, certains smartphones sous Android, et notamment la gamme Nexus, se tournent vers ce type d'appareil. Malgré tout, d'autres comme Samsung laissent encore la possibilité d'agrandir le stockage via des cartes microSD. Cela permet au concurrent de LG de garder un petit avantage qui n'est pas anodin aux yeux d'une grande partie des adeptes de la marque au petit robot vert.

Qui plus est, si  HTC essaie de baisser le prix de ses modèles 32 Go autour des 600 € - approximativement le prix du One lors de sa sortie - afin de compenser l'absence de port SD, LG ne fait pas le même geste et facture son smartphone à près de 800 € (prix de vente conseillé).