TEST - La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor - Le Tolkien's Creed de Monolith

Tout cela ne semble néanmoins à première vue qu'un habillage pour servir un gameplay d'Assassin's Creed dans un univers totalement différent. La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor reprend en effet énormément de la licence d'Ubisoft en y apposant néanmoins sa marque à certains moments. Talion escalade des tours au sommet desquelles il donne un coup de marteau dans une enclume pour révéler tous les éléments de cette partie de la carte avant de sauter façon saut de l'ange et de repartir comme si de rien n'était. Cela ne vous rappelle rien ?

Les affrontements deviennent vite fastidieux et répétitifs, poussant le joueur à leur préférer des solutions plus discrètes.

Les ressemblances comme celles-ci se multiplient au cours du jeu, laissant penser à un véritable clone, avec des phases de combat néanmoins plus proches de celles d'un Batman: Arkham avec moins de gadgets. Les coups sont limités et mise à part l'exécution qui s'obtient au tout début du jeu, il faut attendre la toute fin pour débloquer des compétences réellement utiles. On se retrouve donc à pilonner un même bouton en jouant du stick pour sélectionner son adversaire et à appuyer sur la parade ou l'esquive au bon moment lorsque le bouton s'affiche à l'écran. Quant aux quelques coups apportés par notre spectre préféré, ils n'apportent pas de réel avantage, si ce n'est celui de ralentir le temps quelques secondes en dégainant son arc. Outre l'impression de ne pas évoluer, les affrontements deviennent donc vite fastidieux et répétitifs, poussant le joueur à leur préférer des solutions plus discrètes.

Et niveau discrétion, Altaïr Talion est plutôt bien équipé. Entre son agilité qui lui permet d'escalader n'importe quel mur - ou presque -, sa dague qui réduira au silence les Orques avant même qu'ils n'aient imaginé la possibilité de parler et son arc qui agira de la même manière, mais à distance, notre héros de l'au-delà a de quoi rendre jaloux Sam Fisher. C'est à ce dernier que Monolith a d'ailleurs emprunté la petite silhouette fantomatique qui s'affiche à l'écran pour représenter notre dernière position connue par les ennemis. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'à ce que notre protagoniste se prenne les pieds dans un caillou de quelques centimètres, qu'il tente de monter un mur pour s'étaler de tout son long sans raison apparente ou qu'il reste bloqué par... une corde. Vous l'aurez compris, la physique n'est pas tout à fait au point et notre escaladeur émérite aura parfois bien des soucis à se mouvoir, à notre plus grande frustration lorsque nous jouons notre vie en pleine fuite.

Dernier point de gameplay amusant, la possibilité de chevaucher des caragors ou des graugs, qui auront chacun leurs points forts. Le premier est rapide et capable d'escalader les murs aussi bien que Talion si ce n'est mieux, quant au second, il tire avantage de son énorme taille et récupère de la vie en mangeant ses ennemis.