Indy est de retour dans un jeu vidéo d'aventure et il est clairement à la hauteur des espérances, malgré quelques faux pas.
Le Déshoneur d'Indy ?
Mais Indiana Jones et le Cercle Ancien n’est pas un film et l’histoire se vit manette en main. Si MachineGames, propriété de Bethesda (et donc Microsoft) est surtout connu pour les récents Wolfenstein, il a été fondé par d’anciens membres de Starbreeze ayant œuvré sur The Darkness et The Chronicles of Riddick : Escape from Butcher Bay. Le studio sait donc faire des FPS, mais pas seulement et ça tombe bien, Indiana Jones et le Cercle Ancien n’est pas un jeu de tir.
Indiana Jones et le Cercle Ancien lorgne du côté de l’immersive sim.
Non, nous avons ici affaire à un jeu d’aventure à la première personne où l’exploration et l’infiltration priment avant l’action. Contrairement à Lara ou Nathan, Indy n’est pas de taille à affronter des dizaines d’ennemis à la chaîne, chaque affrontement doit se faire prudemment, avec essentiellement des combats au corps-à-corps avec les poings ou divers objets à ramasser ici et là. Le parti pris est intéressant, faisant d’Indy un simple homme, qui tombe au sol après quelques coups au visage ou balles dans le corps, qui ne saute pas sur cinq mètres, qui met du temps à escalader un rebord et qui se blesse facilement dès qu’une chute est un peu trop haute.
Si l’idée est louable, l’exécution n’est pas la hauteur, la faute surtout à des combats au corps-à-corps lourdauds, qui sont vite brouillons et chaotiques dès que plusieurs ennemis vous repèrent. Les coups sont impactants, mais très imprécis, la mécanique de parade parfaite pour effectuer un contre est loin d’être efficace, c’est souvent un calvaire d’affronter des ennemis en face-à-face. En plus de cela, il faut gérer une barre d’endurance, qui descend à chaque coup porté, pas question de marteler le bouton d’attaque. Les gunfights fonctionnent un peu mieux, avec toujours une certaine rigidité réaliste dans les contrôles, mais les balles font mal et sont limitées, le revolver (ou les armes volées aux ennemis) est à sortir en cas d’extrême urgence, un ultime élan de bravoure pour éviter le Game Over. Il est heureusement possible d’améliorer sa santé, son endurance, la taille de son inventaire ou ses capacités au combat en dénichant des livres, puis en déboursant des points (obtenus en accomplissant des missions).
De toute façon, Indiana Jones et le Cercle Ancien est surtout un jeu d’infiltration, nous demandant de nous faufiler derrière les fascistes pour les éliminer par surprise à l’aide d’un bon coup d’objet derrière la tête. Des objets, il y en a un tas à ramasser dans l’environnement, que ce soit des bouteilles à jeter pour distraire les ennemis, des armes improvisées à une ou deux mains et même des armes à feu, qu’il est possible d'équiper comme d’une massue. Mais, comme dans la plupart des jeux d’infiltration, l’intelligence artificielle est aux fraises. Les soldats font des rondes courtes et prévisibles et se tiennent à des endroits idéals pour être attaqués de dos, voire regardent des murs pendant de longues secondes. Difficile de savoir si ce dernier point est un bug ou une volonté de représenter des nazis idiots, mais quoi qu’il en soit, l’immersion en prend un coup. Et, en même temps, il faut reconnaître qu’avec une meilleure IA, l’infiltration aurait été particulièrement difficile, surtout dans les lieux bondés d’ennemis. Cependant, en combat, foncer à la queue leu leu vers Indy pour se faire dérouiller ou ne pas se cacher derrière une barricade après un coup de feu, c’est idiot et raté, nazi ou pas, qu’importe l’IA.
L’infiltration est par ailleurs facilitée par le level design, le joueur est très libre dans ses déplacements, avec beaucoup de passages alternatifs ou dérobés pour contourner les ennemis. Tout comme certaines précédentes réalisations des développeurs, Indiana Jones et le Cercle Ancien lorgne du côté de l’immersive sim, sans non plus en adopter entièrement les codes. Le joueur a pas mal le choix dans la méthode d’aborder les situations, des passages cachés permettent d’éviter les ennemis, il faut prendre son temps et explorer l’environnement pour se défaire des gardes et il est possible de passer la quasi-totalité de l’aventure sans sortir son revolver. Un mélange d’immersive sim et d’aventure à la première personne qui rappelle les Dishonored d’Arkane Lyon, qui avait épaulé MachineGames sur Wolfenstein: Youngblood. Il est même possible de revêtir des costumes pour passer incognito dans certaines zones, à la manière d’un Agent 47 (Hitman), mais avec des cheveux. C’est, premièrement, particulièrement agréable d’évoluer en suivant le chemin voulu, mais surtout, c’est un excellent point pour la rejouabilité, qui permet de refaire le jeu d’une manière différente. Même sans s’adonner à ces missions, c’est un régal d’explorer ces lieux ouverts pour admirer les paysages bourrés de détails. Cependant, il faut quand même avouer que le tout manque de vie, les PNJ sont nombreux, mais ils n’arrivent pas à créer un véritable sentiment d’immersion, ils sont souvent statiques ou animés de manière rigide, c’est dommage.
Clint008 Rédacteur - Testeur |
Commenter 2 commentaires
Apres les menus c'est pas les plus ergonomique oui c'est sur et pour ce qui est de la version S j'ai pas vu tourner
Quand meme pas mal de trait negat que je trouve un peut la par hasard