Hotline Miami 2: Wrong Number : Le Die & Retry électro-gore de Dennaton s'offre un deuxième épisode toujours aussi déjanté, si ce n'est plus. Accrochez vos boyaux, on passe le titre en revue.
Qu'ont en commun un groupe de jeunes qui décident un jour de jouer les justiciers dans la ville avec des masques sur la tête à la Justice Forever (le groupe de "super-héros" de Kick Ass 2, ndlr), un flic ripou, un journaliste en soif d'article à sensation, un parrain de la mafia locale et un soldat ? À première vue rien, et pourtant, ce sont autant de costumes que le joueur de Hotline Miami 2 enfilera au travers de son histoire à la fois décousue et haletante. Après ce qui peut être interprété comme une critique de la critique de la violence dans le jeu vidéo du premier opus (mais ce n'est qu'une des multiples visions de cette fin mystérieuse), la barre était haute... Mais qu'en est-il de ce deuxième épisode ?
Une histoire de revanche, de psychose et de manipulation sur fond d'enquête morbide.
Les premières minutes de jeu sont assez claires, avec un pilote servant de tutoriel et posant les bases d'un scénario digne d'une trame hollywoodienne, avec une histoire de revanche, de psychose et de manipulation sur fond d'enquête morbide 2 ans après les évènements précédents. Puis les différentes histoires viennent à s'entremêler, à s'alterner, à revenir en arrière, à se croiser chronologiquement pour finalement totalement perdre son spectateur, sans compter les saynètes inutiles qui viennent se rajouter à cela. Comme pour le premier épisode, la fin laisse dans cet état d'attente non satisfaite, un flou artistique duquel on essai tant bien que mal de recomposer les morceaux qui nous ont été projetés au visage pêle-mêle dans une bouillie de pixels et de sang. Son interprétation est encore libre, mais reste au final moins profonde que pour son prédécesseur, avec comme principal défaut de multiplier les personnages, rendant l'ensemble d'autant plus confus. Et pourtant, c'est aussi là la principale innovation de Hotline Miami 2.
Mais l'un des points forts du jeu est bien sur sa direction artistique. Derrière ses gros pixels bien gras, Hotline Miami 2: Wrong Number regorge d'une finesse que n'avait pas son aîné. Chaque niveau est encore plus travaillé dans ses petits détails, avec dans certains endroits une multitude d'objets jonchant le sol, et aussi grossièrement soient-ils représentés, personne n'aura de mal à reconnaître ces peluches Tortues Ninja ici ou cette Super NES là. Mais au final, avec son fond nuageux et son design minimaliste, tout est fait de telle manière que le joueur n'ait qu'une seule chose sur laquelle se concentrer : l'action. Et peut-être les giclées de sang qui en résultent...
Plus que ses graphismes, ce qui sublime cette série désormais anthologique est sa bande-son. De Carpenter Brut à M|O|O|N en passant par Scattle et Jasper Byrne, l'acid-electro qui compose la soundtrack rythme littéralement le jeu comme pour lui donner un aspect encore plus irréaliste et psychédélique. Emporté par le synthé, le joueur enchaîne les parties et les morts à un rythme effréné, calquant même à la longue ses déplacements sur les gros beats de la musique. Cerise sur le gâteau, les 49 pistes qui composent cette OST sont non seulement nombreuses, mais également téléchargeables sur Steam pour accompagner les fans dans tous leurs déplacements.
Commenter 10 commentaires
C'est un jeu auquel j'aimerais bien jouer sur un smartphone, ça serait parfait
Et sinon, à quand les vidéos de gameplay qui accompagnent les tests?
A part ce "petit souci sur Vita", ce 2nd opus est aussi plaisant à jouer et la musique déboîte encore plus que dans le 1; certains morceaux défoncent littéralement les oreilles (et pourtant je ne suis pas fan du tout de ce genre de musique à la base)!
Le scénario est certes (très) décousu, mais je le trouve au final plus compréhensible que celui du 1er épisode (à condition d'avoir joué au 1 avant, bien-sûr).
Un petit reproche néanmoins : pour les joueurs PC, l'OST n'est visiblement téléchargeable sur Steam qu'en DLC, pas moyen de la prendre sans avoir acheté le jeu (mais bon, sur le net il y a bien moyen de l'avoir "non-officiellement")...
Un test "que vaut la version PSVita ?" devrait arriver par la suite, on sépare toujours nos tests des versions de salon et des versions portables
Wow ... Alors là j'suis pas du tout d'accord, pour moi c'est bel et bien un tout nouveau volet, et pas une extension de son prédécesseur, si on en juge par son gameplay j'suis d'accord, les mécaniques restent les mêmes quoi que bien innovées par les différentes possibilités que nous offrent les nouveaux protagonistes avec leurs masques, mais avec tout ces à-côtés, "Hotline Miami 2 : Wrong Number" ce différencie bel et bien. Après au niveau du scénario, j'peut rien dire, je ne l'ai pas encore finis à ce jour, mais j'suis persuadé que si on porte une attention particulière à certains détails du premier volet, des comics en guise de prélude à "Hotline Miami 2 : Wrong Number", et au jeu en lui-même, franchement, y'a de la matière.
Disons que si tu fais jouer quelqu'un qui ne connait pas la série 1h à Hotline Miami et 1h à Hotline Miami 2 sans lui dire que ce n'est pas le même jeu, il aura franchement du mal à différencier quelle séquence appartient à quel jeu, les différences sont peu notables, d'où le "1.5". À côté de ça, bien sûr que le boulot est énorme, et c'est ce que je dis dans le reste du test d'ailleurs, à commencer par le couple canard qui est juste merveilleux à jouer et qui apporte une réelle nouveauté.
EDIT : rajout des noms de jeu en entier
"1h, HM1, HM2..." putain c'est trop compliqué d'écrire le nom des jeux en entier ?!? Ça ma gave méchamment cette mode des acronymes..! Quand je vois certaines personnes parler des Dark Souls en "DS1, ou DS2", j'ai limite des envies de meurtres!!! Bon dieu, mettez le(s) nom(s) complet(s), c'est pas bien compliqué quand même, et on risquerait vous comprendre!!! Car pour moi, que ce soit "DS" ou "HM" ou autre acronyme choquant : cela pourrait tout aussi bien concerner un jeu Amstrad de 1987...
Pour le coup néanmoins, confondre Hotline Miami et un jeu Amstrad de 1987 serait d'assez mauvaise foi sur un topic consacré à Hotline Miami...
J'vois c'que vous voulez dire, mais encore une fois j'suis pas d'accord, on voit bien l'évolution qui a été faite dans le gameplay quand même, les capacités des protagonistes, le level-design, les armes (Mention spéciale aux nunchakus), les nouveaux finish et j'en passe. Et c'est pareil pour un "BioShock" ou un "Assassin's Creed", quoi qu'il arrive ils garderont toujours une identité propre à eux-mêmes, "Hotline Miami 2 : Wrong Number" c'est pareil, sauf que le boulot qui a été fait derrière mérite amplement qu'on l'appel "Hotline Miami 2" et non pas "Hotline Miami 1.5" j'pense qu'une personne qui n'a fait aucun des deux "Hotline Miami" pourrait sans grosse difficulté discerner les deux opus, et justement j'trouve que lui donner l'appellation "Hotline Miami 1.5" c'est hyper-réducteur, que ce soit dans le gameplay ou autre d'ailleurs.
Bien sûr, ma référence à des jeux d'antan était volontairement forcée, mais quand même... j'en ai marre de "cette mode"! Appeler les jeux par leurs dénominations complètes ne me paraît pas être de l'ordre de l'insurmontable...
Bien sûr, ma référence à des jeux d'antan était volontairement forcée, mais quand même... j'en ai marre de "cette mode"! Appeler les jeux par leurs dénominations complètes ne me paraît pas être de l'ordre de l'insurmontable...Encore que, pour certains titres, cela est maintenant presque passé dans le "language courrant du gamer"......
oups... erreur d'edition svp