Firewatch : Bien plus qu'un simple jeu d'aventure, Firewatch s'inscrit dans la lignée de ces expériences visuelles et narratives qui en marquent plus d'un.
Car oui, malgré toutes ses qualités, Firewatch est une aventure dense, bien rythmée, de laquelle il est difficile de décrocher, mais beaucoup trop courte. Soyons francs : comptez environ quatre heures pour terminer l'histoire en prenant votre temps, en lançant un maximum de discussions avec Delilah, en profitant de l'environnement au possible. Aucun à-côté n'est à prévoir, en dehors des objets plus ou moins difficiles à trouver pour lancer des discussions particulières, et peut-être de quelques secrets permettant de découvrir de nouveaux aspects de l'univers. Une rejouabilité est donc possible, rien que pour le simple plaisir d'entendre à nouveau les voix de Henry et Delilah, et de se replonger dans cette expérience d'exception.
Dernière information, et non des moindres, les doublages et les sous-titres sont intégralement en anglais pour le moment. Une traduction française serait en cours, mais en l'état, la barrière de la langue est un vrai frein pour les non anglophones. Il faudra faire avec.
Sans aucun doute, Firewatch va diviser. Prouesse esthétique, le titre est aussi un raté technique, mais fort heureusement, les bonnes idées arrivent vite à faire oublier les mauvais points. Cette forêt au level design et aux couleurs originales va longtemps rester gravée dans votre esprit. La bande-son est elle très appréciable, mais pas forcément mémorable, peut-être car trop en retrait. Mais si elle se fait oublier, tout comme le gameplay digne d'un point and click à la première personne aux possibilités très limitées, c'est pour laisser toute la place au scénario. Au travers d'une synergie parfaite entre un duo de héros beaucoup trop attachant, qui étonne par son humour juste et son humanité profonde, nous vivons une enquête qu'il est difficile de décrire comme surprenante, originale ou inoubliable, mais qui fonctionne parfaitement avec la beauté mélancolique de la narration et de l'univers.
Plus un polar noir à l'habillage coloré, Firewatch est donc un véritable petit film interactif de quatre heures, qui vaut le détour pour les amoureux du genre, et qui le vaudra encore plus quand il adoptera un prix à la hauteur de sa durée de vie.
- La synergie entre Henry et Delilah, un duo mémorable au doublage parfait
- L'humour, l'amour, la tension, la curiosité, la paranoïa : une humanité sous toutes ses formes
- Un récit terre à terre rafraîchissant
- L'ambiance générale originale qui fleure bon la nature et le dépaysement
- La bande-son en discrétion et tout en efficacité
- Chaque portion du décor susceptible de devenir un sujet d'émoi visuel
- Tout en anglais
- La durée de vie décevante, autant pour le prix que pour l'envie de prolonger l'aventure
- Aucun à-côté pour rallonger le plaisir
- Gameplay simple et sans surprise, bien qu'efficace
- Les ralentissements, le clipping, les freezes trop présents
- Le réalisme et les rebondissements du récit vont en décevoir plus d'un
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Tout à fait du même avis
Pour le prix il sera d'environ 19€ (probablement un peu moins pour les abonnés au PSN+)