Fire Emblem Warriors : Que se passe-t-il lorsqu'une série de T-RPG rencontre une série de beat'em all ? Un mariage réussi.
Vous connaissez les Musou, ces beat'em all japonais avec des centaines d'ennemis à l'écran, représentés par les Dynasty Warriors qui ont eu droit à plusieurs dérivés (One Piece: Pirate Warriors ou Hyrule Warriors par exemple), et vous connaissez Fire Emblem, des jeux de rôle tactique au tour par tour.
Et devinez quoi ? Nintendo s'est associé avec Koei Tecmo et Omega Force pour créer Fire Emblem Warriors, un beat'em all façon Musou qui conserve tout de même certaines fonctionnalités des T-RPG. Sur le papier, c'est un peu dingue et bancal, mais une fois le jeu lancé sur Nintendo Switch, qu'en est-il ? Réponse dans ce test.
Même si le gros du jeu consiste à se bagarrer avec des centaines de soldats, Fire Emblem Warriors propose un scénario... existant. Non pas qu'il soit mauvais, mais clairement, les scénaristes ne se sont pas foulés. Le royaume d'Aytolis est attaqué par des créatures démoniaques, la princesse Lianna, son frère Rowan et leur mère s'enfuient, cette dernière se retrouve séparée du groupe, et les deux premiers se lancent dans une quête pour la sauver, remplir l'égide de gemmes et bourrer le fan service. Parce que non, l'excuse de la faille temporelle qui permet à tous les personnages de la série de se retrouver au même endroit, ça passe dans Fire Emblem Heroes sur mobiles, mais là, c'est abusé. Les joueurs retrouvent donc des héros cultes comme Marth, Lucina, Camilla ou Daraen, mais les studios ont clairement fait l'impasse sur de nombreux épisodes pour se concentrer sur les opus récents. Et l'absence d'Ike, Eliwood ou Roy, c'est chaud. Mais il y a Camilla, alors question fan service, c'est du tout bon, non ?
Fire Emblem Warriors est magnifique en mode Portable.
Le scénario n'est clairement pas là pour marquer les esprits, les dialogues sont un peu creux, certaines situations sont clairement débiles et un prétexte au combat (vous pourriez peut-être discuter au lieu de sortir votre épée de temps en temps ?) et tout tourne autour du courage, de l'amitié, de la fraternité et de la loyauté. Une belle leçon de vie qui gave un peu à la fin, même si l'intention est mignonne, mais il y a quand même du bon dans l'histoire de Fire Emblem Warriors, qui n'est pas avare en retournements de situations, sans oublier quelques répliques cocasses. Disons que ça change des combats, et tous les dialogues sont doublés en anglais avec des acteurs convaincants dans l'ensemble. Pas de japonais sur la version européenne, mais Nintendo proposera un patch (gratuit) sur l'eShop le jour du lancement pour pallier ça, top !
Techniquement parlant, c'est un peu le jour et la nuit selon votre habitude de jeu. Commençons par le positif, Fire Emblem Warriors est magnifique en mode Portable, c'est globalement très fluide, même si certaines grosses attaques font ramer la console, et les textures sont propres. Mais si vous jouez sur un téléviseur avec le dock, eh bien, c'est un peu moche. L'aliasing est omniprésent, c'est vraiment brouillon, même en 1080p, et ça rame toujours un peu. Le titre propose au passage de passer en 720p pour assurer un framerate stable, c'est réussi, le jeu est ultra fluide, mais graphiquement, il ne faut pas jouer sur un grand écran... D'autant plus que Fire Emblem Warriors n'est pas une claque artistique. Les décors ne sont pas variés, les ennemis sont globalement les mêmes tout au long de l'aventure et surtout, les visages des personnages sont vraiment plats. À part ça, nous avons droit à un effet cell shading plutôt joli et des couleurs vraiment plaisantes. De toute façon, l'intérêt du jeu consiste à masher les boutons.
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