TEST - Far Cry 4 : la montagne, ça vous gagne

Mais au-delà de toutes ces ressemblances avec son ancêtre, Far Cry 4 offre également tout autant de nouveautés plus ou moins bien exploitées. Parmi celles-ci, nombreux sont ceux qui attendent avec impatience de savoir si les éléphants, souvent utilisés comme figures emblématiques du titre lors de sa promotion, ont un rôle important à jouer...

Monter un pachyderme est amusant et procure une certaine sensation de puissance.

Et là réponse est non ! Certes, monter un pachyderme est amusant et procure une certaine sensation de puissance lors de la capture d'un camp, mais son utilisation est assez limitée. Rapidement bloqué dans les petites ruelles (si, il y en a) et assez lent à utiliser sa principale attaque (attraper l'ennemi de la trompe pour l'envoyer valser), son principal intérêt est avant tout d'attirer les balles. En outre, cette possibilité n'est à aucun moment utilisée dans l'aventure principale, recalant cet argument marketing au rang de la bonne idée mal exploitée, dommage.

Autre nouveauté sous-exploitée, la reprise des camps par l'ennemi n'arrive que très rarement et durant une partie entière, il ne nous a été demandé qu'une seule fois de venir en renfort pour éviter de perdre le point. Certes, il aurait été mauvais de tomber dans l'excès inverse et forcer des allers-retours inutiles pour ajouter de la durée de vie factice, mais la fréquence des attaques ne pousse à aucun moment à aller récupérer le fort local, signant ainsi l'arrêt des hostilités dans la zone. Dommage (bis).

Enfin, la pire des fausses bonnes idées est certainement la présence d'un grappin qui permet d'escalader à de nombreux endroits les dénivelés du Kyrat. Car si dans Far Cry 3 avancer tout droit d'un point à un autre était chose aisée, ici, dans les paysages vallonnés de l'Himalaya, c'est une tout autre paire de manches. Cela ne serait pas un problème en soit, si Ubisoft n'avait pas pensé à rajouter des séquences de plateforme absolument imbuvables version Via Ferrata, qui viennent faire écho à l'escalade des clochers, ces tours qui une fois capturées permettent de révéler une partie de la carte. Dommage (ter).

Même les personnages, charismatiques au possible et bien écrits dans l'ensemble, sont bien trop souvent mis de côté. Les deux exemples les plus marquants sont Pagan Min et Yuma (son bras droit), le premier ne faisant que quelques apparitions ponctuelles et la seconde tellement anecdotique que beaucoup l'auront oubliée avant la fin du jeu. Heureusement, le reste du casting est tout aussi qualitatif avec, pour ne citer qu'eux, Longinus, le prêtre vendeur d'armes qui répand la bonne parole à coup de chevrotine ou Reggie et Yogi, deux jeunes totalement perchés dont la principale activité est de fainéanter chez Ajay, un pétard à la main.