Deathloop : Que vaut le bébé d’Arkane ? Eh bien, il va vous retourner le cerveau…
Des paysages agréables, mais…
Arkane est un studio lyonnais qui s’est lancé un défi, celui de concevoir un jeu original pour retourner le cerveau des joueurs. Ainsi, Deathloop a vu le jour et il faut dire qu’il est... particulier. Le principe est simple : nous avançons dans un monde décalé en revivant encore et toujours la même journée. Nous avons décortiqué le titre dans tous les sens, il est temps de vous livrer nos impressions sur cette nouvelle expérience.
Une direction artistique plaisante.
Pour commencer en douceur, penchons-nous sur la partie visuelle. Plusieurs modes d’affichage sont disponibles dans les paramètres. Pour ne pas changer, nous pouvons privilégier soit la fluidité, soit la qualité et ajouter, en prime, le ray tracing (jeu tournant dans les 30 fps une fois activé). Que faut-il retenir de tout cela ? Que ce n’est pas terrible. Que ce soit d’un côté ou de l’autre, les graphismes manquent d’un « je-ne-sais-quoi » pour arracher la mâchoire. Les textures sont quelconques et certains éléments de décor poppent à l’image ou clignotent au coin de l’écran.
Et le ray tracing ? Ce n’est pas folichon... Les reflets ne font pas naturels et font buguer certaines surfaces. Pour le coup, nous conseillons de jouer en mode Performance pour jouir d'un framerate stable et une image propre en 4K (dynamique). Ce qui sauve Deathloop, c’est sa direction artistique plaisante, ses environnements variés et ses différentes ambiances marquantes selon les zones visitées.
Du côté de la bande-son, nous avons des tonalités qui suivent le rythme de notre aventure. En outre, nous avons droit à un doublage français qui n’a pas d’âme. En effet, nous avons l’impression que les acteurs ont tout simplement lu leurs lignes de texte sans ajouter d’intonation. Alors certes, la langue de Molière permet d’avoir une bonne immersion, mais nous avons passé les dialogues en anglais qui sont bien mieux joués et plus agréables aux esgourdes, quitte à lire des sous-titres.
C’est ma guerre, colonel !
Nous plongeons dans un FPS plutôt classique au niveau de la prise en main. Ainsi, si vous avez l’habitude du genre, vous pouvez courir, sauter, ramper, mettre des coups de pied, viser et mitrailler à tout-va. Pour éviter la monotonie et se distinguer un peu des autres, les développeurs ont proposé une évolution intéressante et amusante de notre personnage principal.
Une véritable machine de guerre totalement survoltée.
Ainsi, plus nous avançons, plus notre héros devient psychédélique et puissant. Au fil des escapades, il obtient de nouvelles capacités, comme la possibilité de se téléporter, ou encore d’expulser les ennemis dans les cieux. Deathloop, ce n’est pas juste du « je rentre dans le tas, et j’avance », non, il faut de temps à autre remuer ses méninges pour arriver à nos fins. Il y a donc des enquêtes à réaliser tout en se faufilant entre les soldats environnants.
Par ailleurs, que ce soit au sol ou en plein saut d’une falaise, sachez que nous pouvons tuer dans l’ombre et distraire les opposants avec des objets connectés (téléphones, radio, etc.) en les piratant à distance via un appareil adéquat. Vous avez le choix puisque vous pouvez progresser selon vos envies ; en étant bourrin ou en plus posé. Bref, à la fin, Colt devient une véritable machine de guerre totalement survoltée. Il y a un équilibre entre énigmes et action, en somme, c’est bien pensé pour ne pas nous ennuyer devant notre TV.
Si vous jouez sur PS5, champagne, la DualSense est exploitée. Mais encore ? Les gâchettes deviennent légèrement plus dures lorsque nous tirons, et les vibrations (retours haptiques) s’adaptent aux mouvements de notre protagoniste afin de nous faire ressentir diverses matières. Les haut-parleurs, eux, sont usés lors de communications ou lors de la lecture d’un message audio. L’immersion est totale, c’est un vrai plaisir de tenir une telle manette entre les mains.
♫ Face à la mer ♫
Colt se réveille sur une plage et découvre une île étrange et mystérieuse, Blackreef. Et pour cause, lorsqu’il meurt, il réapparait face à la mer, mais sa mémoire reste intacte. Notre ami est piégé dans une boucle temporelle et vit encore et encore la même journée. Il découvre que les lieux sont dominés par 8 psychopathes, les Visionnaires, qui adorent revivre les mêmes moments. Nous devons alors les traquer pour mettre fin à cette spirale infernale.
Deathloop est un jeu d’enquête extrêmement bien pensé.
L’histoire, exhibant quelques rebondissements, n’est pas exceptionnelle, mais arrive tout de même à capter l’attention. Deathloop est un jeu d’enquête extrêmement bien pensé, le tout parsemé de phases d’action électriques et déjantés. L’odyssée se construit tout autour de la boucle qui est vraiment bien exploitée. Les diverses zones, prenantes, nous poussent à continuer et l’envie d’explorer chaque recoin est là. La progression est assez simple dans l’ensemble ; en même temps, l’intelligence artificielle manque de jugeote, pas de quoi se tirer les cheveux lors d'une cohue...
Les deux premières heures sont assez dirigistes (ainsi que plusieurs phases), et nous devons recommencer avec des paramètres spécifiques après chaque mort. En d'autres termes, pour arriver au bout du tunnel, comptez 15 bonnes heures.
La boucle est bouclée
Deathloop est un savant mélange entre réflexion et action. Faire un jeu se basant sur une « même journée », incluant une boucle temporelle décalée, n’est pas un exercice facile. Arkane a su proposer une œuvre vidéoludique marrante, divertissante et prenante qui joue pas mal avec nos réflexes et nos méninges.
La partie visuelle manque clairement de peps, surtout pour un jeu « nouvelle génération », mais la direction artistique arrive tout de même à charmer. Plus nous avançons dans le titre, plus Deathloop devient intéressant et burlesque. L’expérience est excellente et jouissive. Une fois lancé, dur de s’arrêter. La mort est bel et bien un nouveau départ...
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- La direction artistique
- La boucle temporelle, la même journée ne se ressemble pas
- Les diverses enquêtes à réaliser
- L’évolution du personnage, une machine de guerre
- Une expérience bien pensée et équilibrée pour éviter la monotonie
- Les quelques bugs visuels
- Le ray tracing mal exploité
- L’IA vraiment pas folle
- Un peu trop dirigé selon les phases