TEST - BRINK : la révolution des FPS ?

Après avoir lancé le Blu-ray depuis le XMB, nous atterrissons directement devant un choix cornélien : "sauver l'Ark ou s'en échapper" ? Dans le premier cas, nous incarnons un militaire de la Sécurité, tandis que dans le deuxième, nous prenons place dans les bottes d'un homme de la Résistance. Une fois ce premier "détail" réglé, nous pouvons nous plonger dans l'aventure. Ah, en fait non, pas tout de suite. Il faut avant tout créer et personnaliser notre joueur. Nous avons donc accès à une palette assez large de customisation : nous choisissons tout d'abord l'archétype et la voix, puis viennent le type de morphologie, le pantalon, la veste, le haut et la tête (cheveux et accessoires, accessoires visage, tatouages et cicatrices, peintures et poils). Le tout est donc assez sympathique, mais quitte à personnaliser notre personnage, il aurait été agréable d'avoir un peu plus de choix et que les paramétrages soient plus détaillés. Cependant, tout cela permet d'avoir un premier contact avec le style graphique qu'ont adopté les développeurs de Splash Damage. C'est également l'occasion de naviguer dans les menus du jeu, dont le maître mot est sobriété. En effet, les menus sont simples, sans fioritures et très clairs. On dirait presque du made in Apple.

Nous sommes donc fin prêts et pouvons nous lancer dans la campagne de BRINK. Et le style graphique assez particulier saute encore plus haut aux yeux une fois dans les niveaux : c'est un mélange entre réalisme et cel-shading avec une touche de caricature et de cartoonisme pour les visages. Le rendu général se rapproche plutôt de Borderlands. C'est donc assez spécial et il n'y a pas 36 solutions : on aime ou n'aime pas. Mais au-delà de cet aspect qui peut en surprendre certains, le choc vient plus du côté technique. En effet, l'aliasing est omniprésent, à tel point que nous finissons par nous y habituer à la longue. Mais il y a encore pire puisque la plupart des textures mettent un certain temps à être décompressées et affichées correctement. D'une manière plus générale, les textures des décors sont baveuses et manquent cruellement de détails afin de nous immerger complètement dans l'action. Ne parlons même pas du peu d'effets reproduits qui sont risibles, comme les explosions de grenades qui ressemblent plus à des éclatements de ballon d'eau. Ridicule.

Au niveau des animations, le constat n'est guère plus encourageant. Que ce soit du côté des alliés ou des ennemis, aucun ne possède une course naturelle, et le tout fait plus penser à un ballet de robots à cause des changements de trajectoires soudains et rectilignes. Les bugs de collisions, qui sont légion, renforcent ce jugement, d'autant plus que les glissades et sauts par dessus les obstacles ne sont pas intégrés de manière naturelle dans le cheminement des niveaux. Les interactions physiques avec le décor sont aux abonnés absents, et il faudra se contenter de quelques impacts de balles dans les murs et autres.

L'id Tech 4 a clairement fait son temps, ou les développeurs n'ont pas su exploiter le peu de potentiel restant de ce vieux moteur datant de la sortie de Doom 3 en 2004. C'est dommage car l'aspect général est sympathique à admirer, encore faut-il apprécier le style particulier, mais le côté technique n'est pas à la hauteur des autres FPS sortis plus tôt dans l'année.