Assassin's Creed Odyssey : Ubisoft nous transporte en Grèce au siècle de Périclès, une terre de dieux et de légendes. Avons-nous été envoûtés par le chant des sirènes ?
Pour son dixième anniversaire, la licence Assassin's Creed a opéré l'an dernier un changement radical en embrassant pleinement le genre du jeu de rôle avec Origins, mettant de côté une part de son héritage pour se renouveler et toucher un nouveau public. Une année s'est écoulée et Ubisoft nous propose à nouveau un bon dans le passé avec Assassin's Creed Odyssey, nous embarquant dans un voyage en Grèce antique à l'époque de la Guerre du Péloponnèse en 431 AEC, où la liberté d'action n'a jamais été aussi colossale. Nous avons replongé dans l'Animus, et il a été difficile de nous en faire ressortir !
Nous avons sans nul doute droit au meilleur scénario de la saga.
Dès les premières minutes de jeu, et à la suite d'un prologue dans la veine de l'introduction d'Unity, nous voici déjà face à de premiers choix parfaitement intégrés à la narration, grande nouveauté pour cette année, le soin du détail se fait déjà sentir. Cela commence avec la difficulté, puis le mode de jeu entre Guidé et Exploration. Si le premier ne change rien aux habitudes de la licence, le deuxième nous laisse davantage de liberté en ne nous indiquant plus directement où se situe l'objectif. À nous de le trouver à l'aide des indices donnés, un système qui mérite d'être creusé à l'avenir, car nous impliquant davantage. Enfin, et pour la première fois, il faut sélectionner le personnage jouable. C'est ici la belle Kassandra qui a eu nos faveurs, au détriment d'Alexios. Mises à part l'apparence et évidemment la modification des dialogues allant de pair avec, le contenu accessible reste bien entendu le même, peu importe le personnage sélectionné. Et celui-ci est des plus titanesques, à commencer par ses trames principales. Oui, trois arcs scénaristiques majeurs s'entremêlent au fil du récit, respectivement dédiés à la famille du héros, la traque des membres du Culte de Kosmos et la Première Civilisation, qui n'aura jamais été aussi mise en avant que dans cet épisode, accrochez-vous bien ! Pour le Culte, il est d'ailleurs nécessaire de trouver des indices durant nos aventures ou sur d'autres membres tués afin de remonter jusqu'aux plus influents, une excellente initiative. Il vous faudra au bas mot une cinquantaine d'heures en traçant tel Hermès pour en voir le bout, prévoyez donc au moins le double si vous êtes plus du genre à flâner et explorer. Layla est aussi de retour dans le présent, qui se fait très discret en termes de volume, mais qui réserve tout de même au moins un passage que tout fan du lore appréciera et quelques références bien placées, comme un cadeau de Noël inespéré avant l'heure.
Amélioration majeure par rapport au scénario d'Origins, dont toute la deuxième partie nous avait semblé bien rushée, le travail effectué sur la narration d'Odyssey est admirable, nous fournissant flash-back, scènes d'exposition, rebondissements, humour et cinématiques d'action quand il est nécessaire. De plus, et vous pouvez souffler, il n'est pas question d'une banale vengeance ici, un motif étouffant et au combien manichéen qui se retrouvait bien trop souvent dans les précédentes itérations. Nous avons sans nul doute droit au meilleur scénario de la saga, une bien belle surprise à bien des niveaux. Certaines Quêtes d'Odyssée peuvent même s'influencer entre elles, un indice trouvé avant dans l'une ouvrant la voie à une résolution supplémentaire dans une autre. Côté personnages, c'est un casting varié et haut en couleur qui s'offre à nous, de l'éclairé et bavard Socrate au fantasque Alcibiade (il est vraiment génial) en passant par le sage Hérodote, Périclès, Hippocrate, Cléon ou encore Brasidas. Ces figures historiques sont partie prenante de notre odyssée, bien souvent pourvoyeuses de quêtes secondaires nous les faisant découvrir plus en profondeur ou servant tout simplement le scénario, toujours de manière cohérente. D'autres comme notre fidèle compagnon Barnabas, Markos (l'ancêtre de Roman de GTA IV ?) ou Phoebe sont eux originaux, mais tout aussi charismatiques.
Après sa mue en Action-RPG, c'est donc un système de choix qui a été intégré. Notre implication est ainsi amplifiée, avec des résultats visibles immédiatement ou sur la durée, une vraie réussite qui nous a rapidement charmés et par moment bien marqué. L'exemple le plus notable concerne le dénouement de la trame familiale, avec pas moins de neuf fins possibles. Choisir d'épargner un personnage ou de mentir peut avoir un fort impact sur le long terme, même s'il s'agit plus souvent d'un résultat immédiat. Certains choix ne servent quant à eux qu'à définir qui nous sommes, sans gravité donc, et d'autres doivent même être effectués en temps limité. Vous aurez tout le loisir de recommencer Assassin's Creed Odyssey en vous comportant différemment, que ce soit du début ou en usant des différents emplacements de sauvegarde lors de passages clés. D'ailleurs, en plus d'effectuer cette action manuellement une fois en zone sûre, des enregistrements rapides et automatiques sont là pour apporter un peu plus de flexibilité à l'ensemble, bien pratique pour les cas de conscience après une mauvaise action involontaire. Avec l'incorporation de ce système de choix vient aussi la possibilité de vivre quelques histoires d'amour ou flirt d'un soir, peu importe le sexe, modifiant évidemment le comportement de l'heureux élu à notre égard par la suite, sans pour autant être une obligation à notre progression. Si l'idée est bonne, les dialogues menant à ces actes charnels nous ont par moment semblé malvenus compte tenu de la situation.
Commenter 14 commentaires
Toutes ces remarques sont bonnes à prendre et encourageante!
Avec ce jeu et Red Dead Rédemption 2 à la fin du mois, on est gâté niveau exploration et monde ouvert vivant.
Si l'envie nus démange de rejouer à certaines missions, on l'a dans le ***
Peut-être que c'est finalement cet épisode Odyssey que je n'attendais pas qui va me réconcilier avec la série à voir peut être pour Noel.
Odyssey semble tout à fait à la hauteur, et j’avais adoré Origins sur X…
…Mais que de bons jeux en ce moment !
Tomb Raider que je veux finir avant Odyssey, et Forza H4 qui est à couper le souffle sur X, quelle belle période !
Et bien sûr RDR2 qui va pointer le bout de son nez à la fin du mois, que du bonheur !
Le monde a l’air tellement vaste et fou !
Il est loin le temps ou les gens - joueurs entre autres - disaient le fond de leur pensée et non pas un ramassis d’ineptie.
Il est super ce jeu, digne successeur et autres trolls.
Non il n'est pas super, il vient de sortir. Connaissant les extensions payantes qui vont pullulaient d'ici peu vous avez le culot de dire cela.
Et oui il est le digne successeur et à la hauteur du dernier en date vu que celui-la aussi est une dope monumentale.
Il n'est pas étonnant qu'Ubisoft gagne trop d'argent avec des consommateurs comme vous.
PS: l'ancienne communauté de ps3gen me manque terriblement, gamergen est devenu un magazine people avec ses niaiseries pub, trailers et sondages qui n'ont pour but que réaliser gratuitement une étude de marché pour les sponsors.
Bien le bonjour chez vous et soyez objectifs