Voici le test du nouvel iPad Air par GamerGen.
Pendant que Nvidia et Qualcomm se livrent une bataille sans merci dans l'univers Android, Apple continue son bonhomme de chemin en proposant un nouveau processeur, équipant déjà son dernier iPhone sorti il y a quelques mois. Si les deux premiers essaient de s'imposer avec leur Tegra 4 et duo Snapdragon S600 / S800 en jouant sur l'augmentation de fréquence du processeur, la firme de Cupertino ne l'entend pas de la même oreille. Pour la première fois dans l'univers mobile, un processeur 64 bits est proposé. Alors, coup de génie ou simple poudre aux yeux ? Nous allons essayer de répondre.
64, c'est mieux que 32 ?
Apple a annoncé en grande pompe son nouveau processeur pour l'année 2013 / 2014 lors de son keynote de septembre, en même temps que la présentation de son nouvel iPhone 5S. La principale nouveauté étant que celui-ci peut maintenant traiter des registres d'une longueur de 64 bits plutôt que de 32, et donc logiquement traiter plus d'informations à la fois. De nombreux ordinateurs sont d'ores et déjà en 64 bits, mais aucun appareil mobile, qu'il soit smartphone ou tablette, en était équipé. C'est maintenant chose faite. Mais ce nouveau CPU sera-t-il bien exploité ? Sur ce point, cela va dépendre des développeurs, puisque ce sont eux qui devront optimiser leurs applications pour cette nouvelle architecture.
Si l'A6 était en architecture ARMv7 gravé en 32 nm, cet A7 passe donc en ARMv8 gravé en 28nm. Qui dit gravure plus fine, dit également moins de chauffe et moins de consommation énergétique. Celui-ci intègre également plus d'un milliard de transistors sur une surface de 102 mm². Concrètement, cela est vraiment très impressionnant. En revanche, là où la concurrence montre des fréquences aux alentours de 2 à 2,5 GHz, Apple se contente de 1,4 GHz pour un processeur qui est, rappelons-le, bicœur.
Dans l'usage courant, cela se traduit par un système toujours plus fluide et réactif, encore inégalé chez la concurrence malgré les réelles avancés de la gamme Nexus dans ce domaine. Côté mémoire vive, la firme se contente d'un seul gigaoctet comme depuis quelques modèles, mais cette fois-ci en LPDDR3, qui est la dernière génération de RAM mobile. iOS y est pour beaucoup dans la fluidité globale d'utilisation, mais nous y reviendrons par la suite.
Nous avons réalisé quelques benchmarks dont voici les résultats :
Comme nous pouvons le constater sur 3Dmark, les deux premiers tests sont dits trop "légers" pour pouvoir vérifier les capacités de l'appareil - comme ce fut le cas du GALAXY Note 3 -, il faut donc regarder le 3e test. Le score affiché est de 15 089, ce qui n'est pas exceptionnel en soi si nous le comparons à celui du Note 3 (environ 17670). Néanmoins, il ne faut pas oublier que 3Dmark est optimisé pour les processeurs 4 cœurs 32 bits alors que le A7 est un bicœur 64 bits. Il sera donc raisonnable de refaire ce test plus tard. En ce qui concerne le deuxième benchmark, il s'agit du fameux Geekbench dans sa version 3 optimisée pour les derniers appareils du marché, dont le dernier CPU de la firme à la pomme. Le score est de 1481/2688 (simple cœur/multicœur), pour vous donner un ordre d'idée, le GALAXY S4 avec son S600 obtient 670/1842. Un résultat plus qu'honnête donc.
Dans cet Air, l'A7 a surement été d'ailleurs légèrement boosté, puisque les premiers démontages le révèlent légèrement différent de la version iPhone 5s. Cette dernière affiche de moins bons résultats malgré sa plus faible résolution d'écran à gérer. Enfin, le processeur compagnon M7 permet une meilleure gestion de la consommation, en s'occupant des capteurs ainsi que de quelques petites tâches peu gourmandes.
En jeu, nous avons testé le célèbre Inifinity Blade 3 spécialement optimisé pour le processeur 64 bits d'Apple. Le résultat est assez saisissant pour un appareil mobile, avec des détails poussés et des effets de lumière magnifiques dignes d'une PSVita. En revanche, les textures restent moins belles que sur certains jeux de la console portable de Sony. Même si ce jeu s'avère vite répétitif et limité en déplacements, il est toujours agréable de pouvoir obtenir de l'action rapide via un point and click assez facile d'accès. À noter que le son rend particulièrement bien pour ce jeu.
Notre second test a été fait sur Bloodmasque de Square Enix. Un jeu semblable à celui précédemment cité au niveau de la gestion des combats, mais plus ouvert, puisqu'il est possible de se balader dans les niveaux. Les graphismes sont également au rendez-vous et la personnalisation du chasseur avec sa propre photo est assez amusante. En ce qui concerne la température, l'appareil n'aura pas chauffé énormément, malgré une petite zone thermique élevée à l'arrière inférieur gauche.
Quand image et son font bon ménage
L'écran Retina n'a, à première vue, pas changé. Il s'agit toujours de la dalle IPS avec une densité de 263 pixels par pouces. Les couleurs sont fidèles, la luminosité est encore au rendez-vous et le temps de réponse est toujours aussi bon (environ 20 ms contre 110 ms pour le GALAXY S4 par exemple). Il sera toujours plaisant de regarder des contenus en Full HD - ou plus - et des images de bonne qualité.
Pour la partie sonore, l'implémentation de deux enceintes au lieu d'une seule et leur positionnement en dessous plutôt que derrière, contribue grandement à l'amélioration globale de l'écoute. Si la puissance n'a peut-être pas été augmentée, ou alors que très peu, la qualité compense cela en faisant l'une des meilleures tablettes au niveau sonore. Un petit point négatif tout de même, puisqu'à fond, certains contenus - s'ils n'ont pas une conversion parfaite - ont tendance à vite saturer.
Batterie : toujours aussi autonome
Malheureusement, nous ne pourrons pas ici utiliser notre logiciel Android fétiche, à savoir Battery Benchmark, puisque celui-ci n'est pas disponible sur iOS. Impossible de comparer donc directement des chiffres avec des tablettes rivales. Néanmoins, nous aurons testé deux modes d'utilisation que nous pensons être les plus courants. Les deux tests ont été réalisés avec le WIFI allumé, le Bluetooth éteint et la luminosité à 3/4.
Dans le premier mode, nous aurons joué à des jeux plus ou moins gourmands pendant une durée de 2h. Ajoutons à cela 1h de traitement de texte, mais aussi 4h de navigation web, lecture de mail et visionnage de vidéos sur YouTube. Pour finir, nous aurons pris quelques photos et vidéos via l'objectif et nous aurons consulté diverses applications pour un total de plus de 8h avant extinction des feux.
Dans le second quant à lui, nous aurons simplement retiré les 2h de jeux gourmands à notre activité et la tablette sera restée active un peu plus de 10h, en compensant avec de la navigation web et des applications d'actualités. Une autonomie au rendez-vous donc, malgré une batterie de moins grande capacité.
Stockage : Apple fait des efforts pour les plus gourmands
Le stockage a toujours été plus ou moins le point faible des appareils marqués du sceau de la pomme, en raison de l'absence d'emplacement micro-SD. Si les 3 premières générations d'iPad n'étaient proposées qu'en version 16, 32 et 64 Go, la société propose depuis l'iPad 4 un palier supplémentaire de 128 Go. Mais cela a un coût, bien évidemment. Toutefois, et c'est assez rare pour le signaler, Apple a baissé les prix de sa tablette.
Ainsi, les modèles 16, 32, 64 et 128 Go s'acquièrent respectivement pour 489 €, 579 €, 675 € et 765 € pour l'iPad Air WiFi, alors qu'ils valaient 509 €, 609 €, 714 € et 814 € pour l'iPad WiFi de 4e génération, soit une baisse allant de 20 € à 50 € selon le modèle. Pour la version 4G, l'écart de prix est encore plus important.
En somme, la société a révisé ses prix sur une génération qui nécessitera pourtant de nouvelles pièces à usiner, et le fait que la firme ne nous fasse pas payer le surcoût est un bon point. Pour le choix de votre version, tout dépendra de votre utilisation. Pour nous, une version 32 Go voire 64 Go suffit. Pour les gros consommateurs de film 1080p, séries en HD et applications gourmandes, il faudra évidemment opter pour le modèle 128 Go.
WIFI WIFI + 4G
Commenter 12 commentaires
Si on peux tuer plusieurs application d'un coup :p. Trois étant le maximum.
Trés bon test sinon,
Pour tuer plusieurs application à la fois, il faut utiliser plusieurs doigts, et non pas 1 seul comme sur d'autre OS. On ne peut donc pas tuer plusieurs applications d'un coup, concrètement parlant avec un doigt si tu préfères
Mais merci pour ton commentaire
C'est un trés bon test, même si les test vidéo nous manque :p
Merci pour le boulot ^^ Très bon test détaillé
Et très envieux de cet iPad Air
C'est pas faux, mais je pense que le mini ayant mangé trop de parts de marché au normal grâce à son petit gabarit, ils se sont dit qu'en réduisant le volume de l'iPad normal cela boosterait leurs ventes. Après il est vrai que la batterie est importante mais comme dit dans le test, peu de tablettse font aussi bien voire mieux. Apple a donc priorisé quelque chose de plus pénalisant pour ses ventes.
C'est pas faux ce que tu dis, mais au-delà de l'épaisseur, faut penser au poids, un iPad classique est assez difficile à tenir au bout d'un moment, alors que l'iPad Air, je l'ai pas testé mais ça doit quand même être bien plus agréable ! Après ça dépend des usages aussi, et c'est vrai que, par rapport à mon Macbook Air, l'autonomie de l'iPad est toujours "que" à 10h.