TEST - Angry Birds 2 : la bande de piafs énervés n'a pas pris une plume

Si le concept de fond ne change pas (lance-pierres, oiseaux et cochons verts) pour ne pas dénaturer la licence, il faut dire que ce n'est pas le cas "du reste". En tout premier lieu, c'est le format du jeu qui fait un virage à 180 degrés. La bande de piafs énervés n'a effectivement pas pris une plume, mais pourrait vous en délester de quelques-unes... Auparavant payant, le jeu devient désormais free-to-play, incluant des achats in-app. Si ce modèle économique présente à première vue un sacré avantage (surtout financier pour Rovio...), permettant de télécharger et jouer gratuitement au jeu, ses limites sont très rapidement atteintes. Cinq vies, matérialisées par des cœurs, c'est ce que vous avez à votre disposition pour réussir à passer les différents niveaux, et autant dire que ça file vite, très vite. Exit donc le trajet complet en train + métro passé à exterminer des cochons. Là, soit vous devrez acheter des gemmes pour récupérer vos vies perdues (prix s'étalant de 0,99 € les 80 gemmes - ce qui correspond au prix de la version complète d'un précédent opus d'Angry Birds - à 99,99 € les 11 300 gemmes...), soit visionner une vidéo de publicité, soit patienter 30 minutes pour en récupérer une seule, et donc 2h30 pour la totalité. Vous pourrez certes récupérer des gemmes au sein du jeu en remplissant des défis périodiques, mais il vous en coûtera 60 pour récupérer la totalité de vos vies, ce qui est cher payé. Un free-to-play-to-pay-to-win en quelque sorte.

Angry Birds 2 arrive sur mobiles avec une interface complètement retravaillée et rajeunie.

Il est temps de lancer l'application et de constater que le temps de chargement initial est malheureusement toujours dépendant de votre connexion internet (merci le Game Center dans notre cas...), comme pour tous les précédents jeux, allant jusqu'à 5 minutes si vous êtes dans une zone peu couverte. Mieux vaut dans ce cas passer en mode avion pour un lancement immédiat. Regrettable. Passé ces petits constats, dans l'ère du temps, il convient de rendre à Chuck, Terence et les autres ce qui leur revient de droit. Angry Birds 2 arrive sur mobiles avec une interface complètement retravaillée et rajeunie. Les graphismes sont nettement plus d'actualité, ce qui est plus qu'appréciable. Le menu, déjà, offre une navigation simpliste et rapide, faite d'animations sympathiques et de temps de chargement vraiment très courts au sein du jeu. Vous choisissez un des oiseaux comme avatar et "pion", qui vous servira à avancer de niveau en niveau, ainsi que de chapitre en chapitre. En effet, le jeu offre de base 10 chapitres distincts, aux noms toujours teintés d'humour, se différenciant par les décors et objets d'environnement que vous y trouverez, ce pour un total de 240 niveaux à faire. Cela peut sembler peu de prime abord, mais une nouveauté fait là son apparition. Lesdits niveaux sont désormais composés de plusieurs zones (comparables à des sous-niveaux), que vous devrez toutes finir pour terminer le niveau, avec le sempiternel classement d'une à trois étoiles à l'arrivée en fonction de vos points engrangés. Le décompte est rapide et le jeu offre donc plusieurs centaines de tableaux, pour une durée de vie forcément proportionnelle.

Après avoir fait le tour du propriétaire, il est temps de se concentrer sur les niveaux en eux-mêmes et visualiser les changements opérés au-delà de l'interface. Ce qui saute déjà aux yeux, encore une fois, c'est le fossé graphique par rapport aux précédents titres. Les décors des différentes zones sont soignés, avec des conditions climatiques changeantes et des effets de lumière sympathiques, même si c'est majoritairement l'image de fond qui change le visuel des zones. Il conviendra d'attendre les futures mises à jour du jeu pour savoir si cette diversité de décor, déjà connue auparavant dans la saga, fait son apparition. Quelques environnements moins "lisses" et simplistes seraient, par exemple, appréciables. Concernant les structures, rien de nouveau à l'horizon, nous retrouvons les mêmes matériaux composant les tours, à savoir le bois, la pierre, la glace et les bulles pour maintenir certaines structures. Des obstacles sont juste ajoutés dans certaines régions / villes du jeu, augmentant la difficulté des zones, mais paradoxalement nécessaires pour parvenir à les terminer (tels des ventilateurs soufflant dans divers sens, des fleurs absorbant des matériaux et les recrachant dans des directions précises, ainsi que des portails de déplacement instantané). Un bouton fait son apparition en bas à droite de l'écran, une "avance rapide" permettant d'accélérer la destruction du décor en cours et passer plus rapidement à la zone suivante. Un excellent point, rendant le jeu encore plus fluide et rapide, et sans fioritures.