TEST - Splasher : Super Meat Boy rencontre Splatoon dans un jeu taillé pour le speedrun
par Amaury M.Splasher : Un jeu de plateforme aussi mignon que difficile qui s'inspire de Super Meat Boy et de Splatoon.
Dès les premières secondes de jeu, la référence à Super Meat Boy est évidente, et cela est un excellent point, le personnage répondant au doigt et à l'œil. Splasher se présente en effet sous la forme d'un jeu de plateforme relativement classique où le but est d'arriver au bout du niveau en sautant et en utilisant le canon à peinture, l'originalité principale du titre.
Au fil de l'aventure, le héros débloque en effet trois couleurs qui ont toutes un effet différent, à savoir coller aux murs, rebondir ou simplement éliminer les ennemis et activer des mécanismes. Cela rajoute de la couleur dans les niveaux, mais résulte surtout d'un gameplay qui évolue au fur et à mesure des levels et demande autant d'adresse que de réflexes. Si les premiers niveaux sont extrêmement simples et servent surtout à découvrir les mécanismes de gameplay de Splasher, le titre devient particulièrement corsé sur la fin, où le joueur doit mettre à l'épreuve tout ce qu'il a pu découvrir auparavant. Pour autant, pas question de critiquer négativement le level design, encore une fois très réussi (le contraire aurait été étonnant) et si le joueur décède, ce qui arrive souvent, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même, où à sa manette s'il est de mauvaise foi, et reprendre depuis le dernier checkpoint. Oui, Splasher n'est pas vraiment un pur die & retry et propose tout de même régulièrement des points de contrôle, pour souffler un peu. Le joueur doit également éliminer des ennemis en jouant sur leur intelligence, volontairement à la ramasse ou en utilisant la peinture, ce qui rajoute encore une difficulté.
La durée de vie de Splasher n'est pas vraiment énorme si le joueur décide de foncer tête baissée pour vaincre le Docteur, le jeu se terminant entre trois / quatre heures selon le niveau de chacun. Mais le titre propose de sauver, dans chaque niveau, six Splashers, dont certains sont cachés dans des zones de quarantaine, qui se présentent sous la forme de défis dans des salles fermées. En plus de cela, le joueur doit récolter un maximum de gouttes dorées dans le niveau, notamment en éliminant les ennemis, afin de sauver un septième Splasher à la fin du niveau. Après avoir réussi cela dans les 22 niveaux qui composent Splasher, il reste enfin quatre modes à découvrir et qui sont clairement pensés pour le speedrun, avec du Time Attack (sans les zones de quarantaine), du Selfish Speedrun (sans sauver les Splashers), du Any % et enfin du Gotta Catch'em All, avec ici la nécessité de sauver tout le monde pour continuer. Un défi énorme qui, pour le coup, est fait pour occuper les joueurs pendant des heures et des heures.
Splasher est ainsi clairement taillé pour le speedrun, avec sa jouabilité aux petits oignons, sa difficulté crescendo bien maîtrisée et ses défis corsés. Si le joueur lambda peut s'amuser le temps d'une après-midi, les amoureux du genre ont ici un titre entièrement fait pour eux et qui devrait les occuper un très, très long moment, car le haut du leaderboard n'est pas accessible à n'importe qui. Une bonne pioche française très bien inspirée et réalisée par des passionnés, pour des passionnés.
- Un joli style visuel
- Un humour décalé
- Une bonne OST
- Un gameplay au poil
- Grosse durée de vie pour les plus motivés...
- ... mais pas vraiment pour les autres
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