TEST - Splasher : Super Meat Boy rencontre Splatoon dans un jeu taillé pour le speedrun
par Amaury M.Splasher : Un jeu de plateforme aussi mignon que difficile qui s'inspire de Super Meat Boy et de Splatoon.
Le studio français Splashteam, fondé par Romain Claude (game designer et level designer chez Ubisoft sur Rayman Origins et Rayman Legends) était en mai dernier au Stunfest pour présenter Splasher, son premier jeu qui nous avait tapé dans l'œil et avait surtout reçu le prix du jury. Le voici désormais disponible en version complète sur Steam, il est ainsi temps de passer à un véritable test du jeu.
Splasher est un jeu de plateforme s'inspirant notamment de Super Meat Boy pour son côté rapide et ses sauts périlleux, et Splatoon pour le côté « je recouvre les sols et les murs de peinture », mais tout en modifiant un peu le gameplay pour le rendre bien plus nerveux. Et souvent difficile. Une bonne petite pioche ? Réponse.
Note : test réalisé sur PC sous Windows 10 (64 bits) avec une manette.
L'introduction de Splasher se fait via une courte cinématique en dessins animés permettant de connaître un peu le scénario du jeu, même si celui-ci ne vole pas très haut. Un jeune Splasher, employé dans l'usine de peinture Inkorp, découvre avec effroi que le Docteur, dirigeant de la société, n'hésite pas à se servir des employés comme cobayes. Le héros doit ainsi lutter contre le Docteur et sauver un maximum de ses collègues d'Inkorp. Si certains peuvent y voir une critique sociale acerbe, l'histoire de Splasher n'est surtout là que pour la forme et n'apporte vraiment rien au jeu en lui-même, même si l'humour omniprésent, que ce soit pendant les cinématiques d'introduction et de conclusion, dans le hub de sélection des niveaux où avec les noms de ceux-ci (beaucoup de jeux de mots, notamment avec l'univers de Rayman ou des titres de films et de chansons), permet de détendre un peu l'atmosphère entre les niveaux et participe au côté « mignon mais pas trop » du jeu.
Une réussite artistique qui sert le côté technique.
Car visuellement, Splasher ne tend pas vers le réalisme mais arbore des décors très colorés, que ce soit avec ou sans peinture, le tout dans une ambiance assez détachée de la cruauté du scénario et des morts à répétition du joueur. Un parti pris vraiment plaisant qui donne l'impression de naviguer dans un monde totalement à part et qui a même l'occasion d'évoluer au fil des niveaux. Une réussite artistique qui sert le côté technique, Splasher étant en effet très lisible et parfaitement fluide grâce à ce design mignon, tout en gardant une technique très propre, sans aliasing ou autres défauts de ce genre. La musique est quant à elle signée Aymeric Schwartz (sound designer chez Ubisoft) et colle parfaitement à l'ambiance globale de Splasher, avec des titres électroniques qui mélangent habilement la rapidité du beat et l'atmosphère décalée du jeu, tout en y ajoutant une touche futuriste. Dans les faits, la musique accompagne très bien l'action, rajoute de la tension, mais n'agresse jamais l'auditeur en le rendant un peu trop nerveux.
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