Sacred 3 : Qui a envie d'occire du méchant par centaine ?
D’entrée, Sacred 3 nous pose la question existentielle ultime : quel personnage choisir ? Ici, le choix est limité à quatre, pour autant de classes loin d’être exotiques et pas foncièrement différenciées en matière de gameplay (archer, guerrier, paladin et lancier). Par la suite, puisque le ”hack’n’slash” ne s’embête pas avec une quelconque étape de customisation, vous voilà direct dans le bain… de sang. Pourquoi les guillemets ? Parce que Sacred 3 est un hack’n’slash réduit à sa plus simple expression (qui a dit beat them all ?). Attaquer, esquiver, parer, lancer des pouvoirs (deux au maximum peuvent être équipés), attraper des ennemis pour les balancer, placer un impact pour briser les défenses adverses… De ce point de vue là, il est difficile de changer la recette qui marche et la prise en main se veut aussi intuitive que jouissive quand les batailles sont grandes. Mais là où le manque est palpable, c’est en termes de loot et de progression réelle.
L’aspect RPG de Sacred 3 affiche très vite ses limites.
Le loot, pour en revenir à lui, se résume à ramasser de l’or ainsi que des orbes de vie pour se soigner et de ”mana” pour utiliser ses sorts. C’est tout ? Hélas oui… N’espérez pas partir à la recherche de pièces d’équipement pour vous faire un stuff digne de ce nom, les armes et l’armure étant attribuées d’office. Bien évidemment, il est possible de les faire évoluer grâce à l’argent durement récolté, avec parfois deux options disponibles histoire d’avoir un semblant de personnalisation. Pour agrémenter un tant soit peu l’expérience, un esprit octroyant bonus et malus peut être attaché à votre arsenal. À ce sujet, vous aurez le choix.
La progression, quant à elle, déçoit dans le sens où elle est très cadenassée et dirigée. Pour faire simple, chaque niveau gagné permet soit d’avoir accès à de nouvelles compétences, soit de les faire évoluer selon une courbe prédéfinie. En somme, il n’y a pas de quoi s’extasier ou crier Byzance, sous-entendu que l’aspect RPG de Sacred 3 affiche très vite ses limites. Dans le même ordre d’idée, le level design se résume à des couloirs reliant des arènes où les objectifs sont très répétitifs (tuer tout le monde, tourner x fois une roue, protéger un élément). Aussi, les développeurs n’ont pas cru bon nous plonger dans un monde ouvert, et ont préféré se limiter à une carte façon jeu de l’oie, avec des missions principales et d’autres facultatives pour farmer et débloquer certains objets (exemple : potion qui ressuscite).
Pour terminer Sacred 3 en ligne droite, il ne faut guère plus de 6/8 heures, avec un challenge assez peu relevé en normal malgré quelques moments chauds. Toutefois, l’intérêt se trouve surtout dans le multijoueur, l’aventure étant jouable jusqu’à deux en local et à quatre en ligne, avec un défi s’adaptant au nombre de participants.
Commenter 5 commentaires
Ce jeu c'est un beat them all qui essaye de ce déguisé en hack'n slash...
6 ans après Sacred 2 je crois qu'il y à de quoi vomir sur Keen Studio, je souhaite que ce studio fasse faillite... oui carrément... Ascaron revient d'entre les morts!!
Et je me souviens de ma découverte de Sacred Gold à l'époque... ça me fait encore plus mal, comment un studio de développement peut merder autant en ne reprenant pas ce qui fait l'essence d'une licence, ça me dépasse.
La casualisation Zek, tu devrais avoir l'habitude depuis le temps ^^
Sauf que la c'est raté vu que tout le monde crache sur le jeu. Donc les fans passent leur chemin et les nouveaux venus préféreront aller sur d'autres licences plus connues.