TEST - Sacred 3 : Diablo a-t-il du souci à se faire ?

L’infâme elfe noir Zane veut se venger de sa maman et récupérer le cœur d’Ancaria pour devenir un dieu et asservir le monde. Sauf, qu’en coulisse, une résistance menée par Aria se crée pour renverser le tyran. Quatre héros provenant d’autant de races vont alors mettre de côté leurs anciennes querelles en s'associant afin de se débarrasser de Zane et de ses sbires une bonne fois pour toutes.

La présence de blagues en dessous de la ceinture ridiculise l’univers plus que de raison.

De loin, le scénario de Sacred 3 n’a rien de foncièrement original. De près, non plus, à vrai dire… En soi, il n’est qu’un prétexte pour tuer des hordes d’ennemis dont la puissance va crescendo au gré des enjeux. Sauf que l’intrigue se voit sérieusement plomber par un humour assez insupportable et exaspérant à la longue. Ce choix de ne pas se prendre au sérieux a de quoi faire du bien au genre, sauf que l’écriture n’est pas suffisamment fine pour remplir cet office. C’est d’autant plus vrai que la présence de blagues en dessous de la ceinture ridiculise l’univers plus que de raison et que la fameuse Aria a tendance à beaucoup trop parler. Tant pis pour l’implication.

Graphiquement parlant, Sacred 3 souffle le chaud et le froid dans le sens où la variété des décors compense plutôt bien les textures parfois grossières qui s’empilent à l’écran et les cinématiques assez cheaps. Rien de bien alarmant en soi, sauf quand l’action s’emballe et que des ralentissements viennent perturber la prise en main. À cela, il faut ajouter une lisibilité parfois très limite quand les bestioles nous entourent de toute part. La conséquence est directe : de temps en temps, notre pauvre guerrier a du mal à s’y retrouver. Et nous avec…

Côté son, le titre de Deep Silver récite sa partition sans trop de fausses notes, bien qu’il faille aimer les dialogues redondants et les bruits de lame qui s’entrechoquent.