RiME : Que vaut finalement cette apparente pépite tout droit venue du studio Tequila Works ?
Août 2013. gamescom. Au milieu du ramdam des gros AAA bruyants, Sony Interactive Entertainment lâche la délicate bande-annonce d'un titre intitulé RiME. Charmée d'entrée par la direction artistique, l'audience allait faire la rencontre d'un mignon petit garçon. Nous pensions tous que les conditions étaient réunies pour vivre un voyage à la Ico, exclusif à la PS4. Mais..
Mais Sony Interactive Entertainment a perdu la licence et Tequila Works a décidé de la récupérer pour s'ouvrir à tout le monde, rendant son expérience encore plus universelle. Vu son essence, c'est finalement assez logique et, comme le laissaient présager les belles images, RiME est le petit rafraîchissement dont nous avons tous besoin en ces périodes de fortes chaleurs.
Note : test réalisé à partir d'une version PS4.
Un enfant échoue sur une île accueillante, ne sachant ni pourquoi il est là ni comment il est arrivé là. Mû par la curiosité, il s'avance, le pas assuré, et découvre un paysage mêlant faune, flore et vestiges d'un passé flamboyant. Très vite, il fait la connaissance d'un renard lui indiquant le chemin à suivre. Il lui accordera naturellement sa confiance, en route pour un périple en apparence inoubliable.
À l'image de certains bonbons très sucrés.
Il faudrait clairement faire le difficile pour ne pas succomber aux charmes de RiME, récit universel qui fait la part belle à l'enfance, avec très peu de mots, mais quelques maux quand même. Le bébé de Tequila Works rappelle Journey pour son côté abandon total à un inconnu qui donne envie, en beaucoup moins cryptique tout de même. Longtemps mystérieuse - mais il faut l'accepter -, l'intrigue prend finalement tout son sens avant le générique de fin. Quand tout se délie et que les yeux s'ouvrent pour effacer les songes.
Si RiME donne envie d'être parcouru, c'est aussi parce que ses graphismes prennent la forme d'une carte d'invitation au parfum enivrant. Il dispose d'un cachet artistique indéniable, nourri par un héritage du cel-shading à son meilleur niveau et tous ces petits détails qui donnent vie à l'univers (les animaux notamment). Face à ce réveil éveillé, il y a parfois la réalité qui rattrape, prenant la forme d'un framerate qui crachote un peu.
Le constat est encore plus dithyrambique sur la bande-son, qui distille de délicates notes au piano pour accompagner le héros de fortune. Intime, elle participe grandement au plaisir évasif de ce RiME reposant beaucoup sur son emballage. À l'image de certains bonbons très sucrés.
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Quelqu'un pourrait m'éclairer sur cet aspect pour ceux l'ayant fini (sans spoiler) ? ça m’intéresse beaucoup et ça me motiverai encore plus à me lancer dans l'aventure. Merci d'avance pour vos réponses.