TEST - Rainbow Six Siege : action et tactique, le mariage parfait ?

S'il fallait placer Rainbow Six Siege sur le spectre des FPS multijoueur, alors il se poserait comme l'antithèse de Star Wars Battlefront. Là où l'adaptation signée DICE privilégie le fun et le fanservice, son « concurrent » de chez Ubisoft va plutôt chercher l'exigence. Cela passe par un gameplay un peu plus rugueux, où le feeling des armes se veut réaliste (les pistolets sont en dessous quand même), où la barre de vie ne remonte pas et où les possibilités offertes sont autant de combinaisons à mettre en place pour réussir. Il suffit de regarder la descente ou la montée en rappel pour s'en convaincre : la verticalité est autorisée et sera parfois privilégiée en fonction des situations. En somme, n'espérez pas avoir tout exploré en une partie, tellement il y a de paramètres et d'options. À cela, il faut ajouter la donnée communication au sein de l'équipe, indispensable pour réussir et, par extension, s'amuser.

Tout se mérite dans Rainbow Six Siege.

Rainbow Six Siege propose d'ailleurs un casting de plusieurs agents, tirés de plusieurs pays (FBI SWAT, SAS, SPETSNAZ, GSG 9 et GIGN). Ils ont chacun leurs caractéristiques propres, que ce soit en termes d'arsenal ou de gadget à même de vous aider à percer les défenses ou, à contrario, les renforcer. Comme il ne peut y avoir deux fois le même soldat dans une manche, il faut savoir associer leurs forces et faiblesses pour bien faire, sans oublier que les aptitudes de certains contrebalancent celles des autres. Il est juste dommage qu'ils ne soient pas tous accessibles d'entrée, alors qu'il aurait été plus juste d'augmenter l'équipement à leur disposition pour débloquer de nouvelles pièces.

C'est sans doute la qualité et le défaut de Rainbow Six Siege : son côté hardcore, renforcé par la quasi-obligation de jouer – beaucoup – avec des amis pour vraiment en profiter, isolera ceux qui veulent simplement se faire une session de temps à autre. Un paradoxe puisque les matchs sont très rapides et dynamiques (ils se jouent en cinq manches de quatre minutes maximum), pas aidé par un contenu assez rachitique (une dizaine de cartes et deux petits modes, attaque/défense ou chasse aux terroristes). C'est un autre reproche que nous pourrions faire : un manque de variété.

À part ça, le déroulé des parties, du 5 vs 5, est plus ou moins toujours le même : chaque équipe passe d'un camp à l'autre entre les manches et ces dernières se terminent généralement quand une team est au tapis, avec une tension qui grimpe crescendo au fur à mesure que le décompte tombe (malgré les objectifs prétextes, style sauver un otage). L'avant-manche, qui permet à l'Attaque de préparer son assaut et à la Défense de se créer une forteresse, est surtout primordial pour les assaillants, les défenseurs étant plus à même de camper. Un système de progression, basé sur de l'expérience pour grimper en niveau et de la Renommée pour acheter tout un tas de choses, est là pour fournir une carotte à ceux qui veulent avancer. Mais gare aux bâtons représentés par les microtransactions, qui pourraient pénaliser ceux qui n'ont pas envie de débourser plus d'argent. La montée en niveau, elle, permet d'avoir accès à de nouvelles fonctionnalités, comme la création de lobbies privés. Autant dire que tout se mérite dans Rainbow Six Siege.