TEST - Quantum Break : plus-que-parfait ou imparfait ?

Visuellement, Quantum Break n'invite pas toujours à l'enthousiasme, et c'est dommage et triste pour une production exclusive à la Xbox One côté console de salon. Ce n'est pas du côté des graphismes que cela pêche, mais de la solidité technique. Hélas, la modélisation inouïe des visages et les mirifiques effets liés aux altérations du temps ne font pas oublier les écueils dont souffre le TPS. Entre l'aliasing, les textures grossières et/ou retardataires ou encore les temps de chargement atroces, Quantum Break traîne avec lui quelques boulets qui empêchent le joueur, même averti, de s'émerveiller devant le spectacle. La forme aurait mérité sans doute un meilleur soin, et c'est un constat valable aussi pour la partie sonore, souffrant d'un mixage parfois bizarre (voix hyper caverneuses).

Remedy noie ses bonnes idées et ne les exploite pas suffisamment sur la longueur.

Quantum Break se présente donc comme un TPS à la Alan Wake, alternant des moments calmes d'exploration - parfois ronflants - avec des phases un peu plus punchy, où l'action prend le pas sur la narration. En termes de gameplay, nous avons droit à des pouvoirs plutôt très puissants, qui transformeraient presque Jack Joyce en véritable dieu (pouvoir influencer sur le temps, c'est quand même ultra cool). Pour le reste, le cover shooting est montré dans son plus simple appareil, la faute à des couvertures automatiques, à un arsenal rachitique, à l'absence de possibilités dans les approches et à un level design basique (arènes étroites, verticalité aux abonnés absents).

Pour autant, le gameplay de Quantum Break reste intéressant dans son approche, tout simplement parce que, nous le répétons, les compétences spéciales de Jack - que nous ne préférons pas dévoiler - changent tout et rendent les gunfights de prime abord un peu bêtes en séquences jouissives. Le hic ? Remedy noie ses bonnes idées et ne les exploite pas suffisamment sur la longueur. Conséquence : il arrive de s'ennuyer ou de se sentir frustré dans cette production.

Côté progression, citons l'opportunité de faire évoluer les aptitudes de Jack, sachant qu'il les récupère toutes d'entrée (ou presque). Toutefois, n'allez pas croire que Remedy est allé jusqu'à puiser dans le genre RPG avec un système d'arbres à faire évoluer via de l'expérience. Pour que Jack soit plus fort, il suffit de ramasser des particules de Chronon (via un radar). Autant dire que ceux qui passent le plus clair de leur temps à fouiner dans les moindres recoins seront récompensés.