PREVIEW - Just Cause 3 : impressions après deux heures de jeu sur cette folie

Sans doute naissant d'une volonté de se reposer un peu après tout ce que Rico nous a fait vivre dans les deux premiers Just Cause, notre héros revient sur l'île où il a grandi, Medici. Cette île n'a de République que le titre, car au moment où Rico y revient, elle est contrôlée par un dictateur du nom de Général Di Ravello. Ce dernier règne en maître sur l'île et y sème la terreur. Seul un petit groupe de rebelle ose faire face à lui. Un petit groupe de rebelle, et Rico bien sûr.

Le mode histoire débute donc avec un Rico sur le toit d'un avion à hélices, armé d'un lance-roquettes et qui doit détruire des bases anti-aériennes au sol lui permettant de déblayer le passage pour la rébellion et lui. Juste après cela, petit saut en parachute pour retrouver son ami d'enfance qui nous servira de guide pour le début de l'aventure et résumera la situation à Medici. Des personnages du précédent opus font leur retour comme Dimah qui vous servira en quelque sorte d'agent polyvalent, capable de jouer aussi bien l'infirmière de secours que la spécialiste pour l'amélioration de votre équipement. Les premières minutes de jeu nous introduisent donc au scénario de ce Just Cause 3, les développeurs voulant mettre en avant le qu'il s'agit certes de carnage et de destruction en tout genre dans cet opus, mais scénarisés ! De ce fait, les promesses sont d'avoir un Rico plus expressif, des missions qui ont un lien avec l'intrigue principale et des personnages secondaires travaillés et intéressants. Ce n'est pas en deux heures de jeu que nous pourrons donner un avis définitif sur la question, en revanche en ce qui concerne le gameplay, des changements ont été faits.

Le rendu global reste relativement correct, mais nous déçoit.

Grappin et parachute sont les éléments de base de la franchise. Le premier vous permet d'escalader des murs à vitesse grand V, vous accrocher à un véhicule ou bien même relier deux objets pour les faire se fracasser. Le parachute est quant à lui là lorsque vous chutez sur une distance de 500m et que vous souhaitez ne pas finir en purée au sol. Cela dit, il sert aussi à vous stabiliser en l'air lorsque vous désirez dégainer le fusil d'assaut ou le lance-roquettes. Aux éléments de base vient s'ajouter LA nouveauté qui risque d'être utilisée par tous sur ce jeu, à savoir la wingsuit. La première pensée qui nous est venue en voyant que celle-ci était disponible fut : peut-on rester en l'air indéfiniment ? Eh bien, en théorie, oui c'est possible, le grappin utilisé au sol permet de gagner en vitesse et donc de reprendre de l'altitude, il sera donc vite question de record mondial du plus long vol en wingsuit, c'est certain. À part cela, cet équipement est surtout une alternative à la conduite de véhicule terrestre classique et un bon moyen de déplacement rapide en combat. Jongler entre wingsuit et parachute vous permettra alors de balayer au lance-roquettes toute une zone d'affrontement sans toucher le sol, la classe. Le gameplay met donc bien en avant la hauteur et les combats aériens, d'où l'absence de sprint chez Rico, afin d'inciter encore plus le joueur à se situer en hauteur. La prise en main prend cependant un certain temps, il n'aura pas été facile de profiter de la wingsuit comme il se doit ou encore de comprendre toutes les subtilités du parachute.

Techniquement parlant, le jeu est beau vu de loin. Les effets de lumière sont réussis, les paysages sont très beaux et Rico est bien reproduit. Cependant, la map étant gigantesque (un objectif de 1 000 km²) les graphismes ne pouvaient pas être exceptionnels non plus. Vous me direz que sur PC, si, mais durant notre phase de jeu il nous a paru évident que Just Cause 3 avait subi un développement console tant le rendu graphique était loin d'être au niveau de ce que nous pouvons voir sur PC, sachant que la configuration utilisée pour nous présenter le titre était survitaminée. Ainsi, le jeu n'arrache pas la rétine même poussé à son maximum sur PC. De l'aliasing est présent, et les textures ne sont pas toujours très nettes. Le rendu global reste relativement correct, mais nous déçoit. La partie son prouve encore une fois que ce genre de jeu est toujours plus fun dans sa version originale. Effectivement, les voix originales sont plus caricaturées, vivantes et les discours moins sujets à la censure, certaines blagues passant à la trappe en version française.

L'autre composante importante de Just Cause 3, sur laquelle repose l'intérêt même de cette licence, c'est la destruction. Tout casser sans retenu, détruire tout et n'importe quoi, ne rien laisser comme cela était avant votre passage. Dans la pratique, nous avons droit à des explosions ahurissantes qui, bien souvent, créent des effets boule de neige pour un résultat toujours plus démesuré et jouissif à admirer. Le problème avec cela, c'est que pour un jeu qui met la destruction au cœur de son gameplay, la physique qui lui est liée n'est pas parfaite. Les explosions sont certes spectaculaires, mais elles semblent parfois datées, comme si la physique ne suivait pas. Il en va de même pour l'impossibilité de réellement détruire tout ce que nous désirons. Si nous pouvons comprendre que rendre toute la map entièrement destructible n'est pas possible, nous aurions apprécié la présence d'une destruction partielle des immeubles par exemple, même s'il est vrai que certaines plateformes gigantesques sont bien anéantissables. Le gameplay des véhicules terrestres est quant à lui assez lourd, sans doute là pour rappeler qu'ils ne sont pas les moyens de transport les plus rapides, mais surtout utiles comme véhicules de transport des troupes ou véhicules d'appui lorsque nous souhaitons tout défoncer dans un barrage de la milice. Toujours est-il que ces véhicules sont variés, cela va de la mobylette au char d'assaut en passant par la berline allemande et le buggy.