George est doux. George est frais.
Un vent glacial souffle sur le Tokyo Game Show, quelque part du côté de chez Capcom, et il provient de Lost Planet 3. Après nous avoir mis la tête dans la poudreuse à l'E3, le voilà de retour au Japon pour une démo toute fraîche. Enfin presque. En effet, le niveau correspondait à ce que l'éditeur nous avait montré lors de sa conférence pré-Gamescom, quand Jim devait réparer une antenne-satellite située au sommet d'une montagne. À l'époque, nous n'avions pas pu y jouer. C'est désormais chose faite.
Concrètement, cette version d'essai était découpée en deux passages, chacun ayant son propre gameplay. Le premier, à pied, nous offrait un aperçu de la partie TPS de Lost Planet 3, en nous plongeant dans une caverne rempli d'insectes Akrids. Armé d'une mitraillette, il s'agissait moins de se concentrer sur eux plutôt que sur leur nid. Pour se protéger de leurs attaques à distance, il est possible d'utiliser un système de couverture loin d'être dynamique (n'est pas Gears of War qui veut) mais qui a le mérite d'être présent pour ceux aimant se poser avant d'entamer les rixes. Parfois, quand un ennemi se rapproche, une séquence QTE se déclenche. Découpée en deux phases, elle demande d'abord de se dégager de l'emprise du monstre avant de lui asséner des coups de couteau. Simple et efficace.
Une fois sorti de cet enfer aussi sombre que froid, il était temps d'aller remplir l'objectif. Bien entendu, les choses ne sont pas toujours simples et c'est une toute autre histoire quand un scorpion géant entre dans l'arène. Prêt à frapper le héros avec son dard dévastateur, il impose une lutte basée sur un rapport de force désavantageux pour le joueur. Après avoir survécu tant bien que mal à ses coups de queue et ses crachats, il était temps de chevaucher le RIG, le robot utilitaire géant. Et là, c'est une tout autre histoire... pour la bestiole.
Les phases en RIG permettent donc d'équilibrer les joutes avec les Akrids gargantuesques, lesquels font un peu moins les malins face à la lourdeur et la logique puissance émanant de la carcasse métallique. Avec son bras gauche télescopiques, il peut terrasser les petits assaillants à distance. Il lui sert également à choper la queue du scorpion et avoir accès à son point faible, la fameuse partie brillante orange vif dans la tempête bleuté. Au préalable, il aura fallu bloquer ses attaques avec un timing précis pour qu'un QTE se lance et nous permette d'entamer la bête avec la foreuse située à droite de l'appareil.
Vous l'aurez compris : Lost Planet 3 bénéficie de deux gameplay bien distincts, qui tendent à donner une véritable identité à l'ensemble (c'est précisément ce qu'il manquait aux deux premiers opus). Quand bien même la ressemblance avec Dead Space 3 est présente, les scènes en RIG sont propres à la franchise et donnent un tant soit peu d'exotisme au TPS de CAPCOM. Il reste à voir si l'alternance entre les deux ingrédients est correctement équilibrée et si scénario et narration - forcément attendue au tournant - sont au diapason.
