Nioh : L'action-RPG de Team Ninja s'impose, sans surprise, comme un challenger de taille dans le genre créé et dominé par les Dark Souls. Une bonne nouvelle.
Nioh, c'est avant tout une arlésienne naguère attendue sur PlayStation 3 et qui a finalement enfanté un développement chaotique pour terminer sa route sur PlayStation 4. Depuis sa réannonce, il s'est très vite affirmé comme un jeu exigeant, se rappelant au bon souvenir de Team Ninja. Après trois démos, nous avons surtout compris qu'il suivrait le chemin des Dark Souls et autre Bloodborne.
Sauf que les alternatives des deux licences citées, chasse gardée de From Software, ne sont pas légion et que nous avons encore en mémoire le piètre Lords of the Fallen. Autant dire que Koei Tecmo s'adresse à un genre « new-age » exigeant et à des joueurs exigeants, sinon intransigeants. Nous avons retourné le titre dans tous les sens et nous pouvons affirmer, sans faire durer davantage le suspense, que, oui, Nioh est un sérieux challenger. Sans égaler le maître, toutefois.
Nioh prend place en 1600, en plein Japon tiraillé par les guerres des clans ayant émaillé la période Sengoku. Dans ce contexte difficile, William se retrouve embourbé dans une course-poursuite l’obligeant à traquer Edward Kelley, un ennemi mystérieux ayant volé quelque chose qui lui est cher. Cette sombre menace entend mettre le pays du Soleil-Levant à feu et à sang pour récupérer l’Amrita, une puissante ressource capable d’inverser totalement l’ordre établi et l’équilibre global. William pourra compter sur Tokugawa Ieyasu et Hattori Hanzō, son bras droit. Ensemble, ils doivent repousser les infâmes yōkai et sauver tout un pays.
Un habillage rappelant une armure de samouraï.
Sans trop en dire sur les réels tenants et aboutissants, par désir de ne rien spoiler, force est de reconnaître que le scénario de Nioh – très international – remplit parfaitement son office. Riche, complexe et peu avare en rebondissements, il s'appuie sur des réalités historiques pour mieux les agrémenter d'une couche de dark fantasy justement écrite et allant de paire avec le folklore nippon. William croise des figures emblématiques de l'époque dépeinte et cela ajoute une certaine authenticité à cet univers ne manquant pas de générosité.
Il est juste dommage qu'il ne soit pas un peu plus mis en valeur par la partie visuelle, ce dernier payant les stigmates d'un accouchement dans la douleur et plusieurs fois rebooté. Quoi qu'il en soit, les possesseurs de PlayStation 4 Pro auront le choix entre plusieurs modes d'affichage en fonction de leurs préférences, qu'ils privilégient le framerate (du 60 fps au menu, mais une résolution moindre) ou les graphismes au sens propre (avec du 30 fps et quelques rares chutes). Il est par ailleurs rassurant de constater que Nioh est techniquement solide, à l'exception d'un soupçon d'aliasing et de quelques bugs de collision qui font un peu tache.
Des critiques qui sont un tant soit peu palliées par une direction artistique aux petits oignons, nourrie par une belle variété dans les lieux traversés (quand bien même ils suintent la mort et le sang plutôt que l'espoir et la joie). La modélisation des personnages, au charisme dingue, a également bénéficié d'un soin particulier. Soin qui se retrouve dans la bande-son, avec des langues originales collant au casting et des thèmes sonores efficaces et dans le ton. D'une manière générale, Nioh profite d'un habillage rappelant une armure de samouraï : à la fois rassurante mais ayant pris quelques coups avec le temps.
Commenter 15 commentaires
C'est ce que je redoutais. Bon bah je passe mon tour.
Dans Bloodborne j'ai trouvé la difficulté bien dosée du début à la fin et ce dans n'importe quel run ou même dans les donjons calice, donc ce Nioh ne peut être que moins bien.
J'attendrai une promo.
Jamais, sauf exception et indiqué le cas échéant.
Bloodborne c'est le DKS pour casu en meme temps ... mais bon meme DKS devient casu au final avec le 3
C'est toi le casu apparemment.
DS2 est lent et trop axé défense niveau gameplay. Bloodborne a le mérite d'être pêchu et basé sur l'attaque. Après avoir fait Bloodborne revenir sur les anciens opus c'est juste impossible. Et puis l'artistique de Bloodborne mais en PLS les DS sauf le 3 qui s'en est inspiré. Mais bon ça ce n'est que mon avis.
Pour en revenir à Nioh, je le ferai avec plaisir, mais pas à sa sortie, malheureusement par faute de temps (IRL oblige) et car j'ai d'autres jeux à terminer.
Le test confirme mon ressenti de l'alpha/bêta, l'univers est vraiment prenant, le gameplay est cool, le contenu à l'air riche et côté technique/graphique il n'y a pas à rougir je trouve.
Dans le genre, je n'ai pas encore fait DS3, alors j'ai vraiment de quoi faire -et en plus je ne suis pas très bon, il a fallu vraiment que je m'accroche pour finir Bloodborne mais j'avais adoré…
DS3 -, je le redoute et le repousse encore et encore…