TEST - Ninja Gaiden 3: Razor's Edge - Le héros de retour pour de bon ?

Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance de connaître Ryu Hayabusa, une petite présentation du beau gosse s’impose. À la base, il s’agit d’un personnage culte de la franchise Dead or Alive, tellement charismatique qu’il a eu droit à ses propres aventures, tout en continuant d’assurer l’intérim au sein du jeu de combat. Entre deux épisodes hardcore et une tonne de remakes, le bellâtre a su s’imposer comme le digne descendant de Shinobi, même si l’histoire n’a jamais été son fort. Qu’à cela ne tienne, la Team Ninja a tenu à rectifier le tir avec Ninja Gaiden 3: Razor's Edge, en rendant l’expérience beaucoup plus narrative.

Pour la première fois, nous avons donc droit à un vrai scénario, avec un Ryu plus proche du joueur

Pour la première fois, nous avons donc droit à un vrai scénario, avec un Ryu plus proche du joueur. Sans en dévoiler trop, notre guerrier masqué doit démanteler une mystérieuse organisation terroriste ayant pour sombre dessein de donner naissance à une nouvelle forme d’humanité, tout en affrontant une malédiction et ses propres démons. S’ensuit un voyage aux quatre coins du globe, voyage fait d’enquêtes, de combats et de trahisons. En soi, l’idée du studio est plutôt bonne, mais s’avère vite maladroite. En effet, nous n’échappons pas à des scènes des plus larmoyantes, des ellipses inexplicables et inexpliquées, et des rebondissements "m’as-tu-vu". En guise d’exemple, nous pouvons citer ce passage où Ryu part s’amuser avec une belle brune à gros seins, alors que le grand méchant vient de lui annoncer qu’il restait 7 jours pour sauver le monde. L’Armageddon peut attendre Ryu Hayabusa.

Néanmoins, le gros point positif c’est que Ninja Gaiden 3: Razor's Edge entraîne son héros dans des décors variés (désertiques, enneigés, urbains, tropicaux), malheureusement pas toujours mis en valeur par les graphismes. Pas foncièrement moche, la dernière sortie de Ryu a préféré la fluidité à la beauté, la propreté à la modélisation, la profusion de sang aux détails. De ce fait, les personnages sont assez grossiers (pour les visages, il faudra repasser), et le jeu n’émerveille pas vraiment, eu égard à ce qu’il est actuellement possible de faire sur consoles HD. En revanche, les effets lumineux sont plutôt bien faits, notamment ce bleu fluorescent une fois les insectes tués. Un constat similaire peut être fait sur la plastique des trois filles exclusivement jouables dans Razor's Edge.