Vito Scaletta a-t-il réussi à nous corrompre ?
Niveau gameplay, Mafia II joue pleinement la carte de l'action et de l'aventure, et le résultat est assez satisfaisant.
La difficulté et l’intensité de nos quêtes montent au fur et à mesure que nous gravissons les échelons au sein de notre famille. Une évolution logique qui nous conduit à rentrer dans les chaussures noires et comprendre la façon de penser de notre héros, loin d'être un enfant de chœur. Détail intéressant, il est possible de flâner dans la ville et ce même dans la cadre d'une mission, les chapitres étant créés de telle sorte que notre aventure ne s'arrête jamais.
Nous serons amenés à maintes reprises à faire des allers-retours à notre appartement ou celui de Joe, mais rassurez-vous, les phases de conduite obligatoires sont nettement moins longues et laborieuses que celles de Red Dead Redemption. La maniabilité des véhicules a bien été travaillée, la prise en main est quasi-immédiate. En revanche, n'espérez pas atteindre des vitesses phénoménales avec n'importe quel bolide, seuls quelques modèles feront planer les amoureux de la vitesse. Les cinématiques sont nombreuses mais brèves tout en restant efficaces, l'aventure est donc parfaitement rythmée.
Passons maintenant au nerf de la guerre, les combats. Au poing, nous sommes amenés à varier les coups rapides et puissants tout en esquivant les coups adverses et en tentant de contre-attaquer. Rien de bien révolutionnaire, au contraire, les affrontements ne sont pas sans rappeler ceux de titres comme La Mémoire dans la Peau et les finish-hims sont très redondants.
Un système de couverture vient assurer notre sécurité, nous regrettons juste qu'il nous soit impossible de tirer à l'aveuglette. La visée est elle précise, les armes ont une puissance bien dosée, mais attention, notre vitalité est très limitée. Sur ce point là, la carte du réalisme a été poussée au maximum, en mode difficile, trois ou quatre balles suffisent à nous achever. Ajoutez à cela que les points de sauvegarde sont très pour ne pas dire trop rares et vous réfléchirez à coup sûr deux fois avant de vous découvrir inutilement lorsque les balles pleuvent, sous peine de devoir reprendre votre partie à un lieu temporellement assez éloigné (parfois dix minutes).
Quelques objectifs moins bourrins ponctueront de leur côté notre périple, comme des infiltrations dans un hôtel accueillant un clan ennemi, un vol en pleine nuit et une phase de jeu dans le chapitre 6 dont nous vous laissons découvrir les tenants et aboutissants.
Les à-côtés sont eux assez limités, et une fois sorti des sentiers battus, il est très probable que l'ennui vous gagne. Tout d'abord, les fusillades endiablées hors-mission qui ont fait la réputation des derniers Gran Theft Auto n'ont en revanche que très peu de saveur dans les rues d'Empire City. Il est très simple d'éliminer tous ses opposants en se cachant habilement derrière une voiture ou autre objet, puis ensuite de fuir, alors que faire front aux autorités ou aux truands adverses sera assurément synonyme de mort imminente. Un système d'étoile perfectible vient également s'ajouter à tout cela, notez tout de même qu'en dessous de trois étoiles, les forces de police sont corruptibles et nous poursuivent sans force, et qu'être repéré sur une longue durée nous oblige à changer de vêtements et/ou de véhicule afin de régulariser notre situation, sous peine d'être repéré au contact d'un policier.
Les missions annexes sont elles inexistantes, en dehors de quelques objectifs consistant uniquement à voler des voitures pour se faire de l'argent, seule la récolte des magazines PlayBoy accessibles dans des chapitres précis ou des avis de recherche disséminés dans la ville et collectibles à n'importe quel moment, rien ne viendra rallonger la durée de vie du jeu. Les billets récoltés ont d'ailleurs très peu d'intérêt, ils nous sont enlevés à quelques reprises durant notre périple tout comme nos armes, mais peuvent tout de même servir à améliorer notre véhicule en augmentant sa vitesse, changeant sa couleur, ses jantes et ses plaques à notre guise.
Le seul aspect vraiment fun de la liberté est la possibilité de braquer la plupart des commerces accessibles. Ainsi, effrayer une vendeuse de vêtements ou une restauratrice nous ouvrira les portes aux chemises ouvertes colorées, costumes de prêt-à-porter ou sur mesure et autres vestes en cuir ou au buffet à volonté, ainsi qu'à leurs caisses respectives. A partir de notre frigo personnel ou de différents bars et restaurants, nous pouvons nous procurer des hamburgers, sandwichs, sodas et alcools agissant sur notre vision.
Au passage, la garde-robe de Vito ne comporte que les quatre types d'habits précédemment cités, mais la gamme de couleurs est très conséquente. Les armuriers riposteront eux à coups de fusil à pompe, mais leur caisse est à coup sûr bien remplie, et leur arsenal imposant. Durant notre quête, il sera d'ailleurs possible d'accumuler les pistolets, fusils à pompe, mitrailleuses et autres grenades et cocktails Molotov.
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