Vito Scaletta a-t-il réussi à nous corrompre ?
Inutile de se le cacher, les graphismes du second Mafia sont de très bonne facture et sauront à coup sûr faire chavirer les cœurs des amoureux de travail bien fini.
Tout d'abord, la ville d'Empire City n'est pas très grande, mais mélange savamment les quartiers populaires et luxueux, les zones industrielles et les ghettos gangrenés par le commerce illégal ou encore les opulentes ruelles commerciales et les petites armureries solitaires. Bref, notre terrain d'action n'est pas très étalé mais n'en reste pas moins dense, et surtout travaillé jusque dans le moindre détail. Au milieu des maisons classiques mais soignées se dressent souvent des lieux singuliers, parfois là pour une simple décoration ou encore pour accueillir l'une de nos missions.
Mieux encore, si le début de l'aventure nous mène de larcins en larcins dans un mois de février 45 enneigé, à partir du chapitre 7, nous sommes invités à explorer la cité sous un nouvel angle estival, six ans plus tard. Les décors changent alors du tout au tout, la musique et les voitures également. Les amateurs de bolides rutilants sauront d'ailleurs profiter des véhicules d'époque stylisés et modélisés comme jamais. Des cabriolets aux hot-rods en passant par les utilitaires, les voitures populaires et les bus, une bonne trentaine de modèles différents s'offrent à vous, tous complètement personnalisables.
Ensuite, les personnages sont également détaillés jusqu'à la racine des cheveux. Corpulences variées, proportions parfaitement réalisées, sourcils, bouches et yeux totalement réalistes ; seules les textures de peau parfois trop "brillantes" viennent ternir légèrement un tableau presque parfait. Nous pourrions en revanche regretter un manque d'originalité voire d'excentricité de nos amis mafieux, tous sérieux sans exceptions, que ce soit au niveau de leurs styles vestimentaires ou de leurs coiffures perfectionnées. Mais après tout, dans la mafia, ça ne rigole pas avec l’élégance.
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