TEST - LEGO City Undercover : un GTA à la sauce briques

Après un exil forcé le rendant plus fort que jamais, Chase McCain, policier sans peur et sans reproche, est de retour à LEGO City. Alors qu’il pensait retrouver Natalia, l’amour de sa vie, et couler des jours paisibles, voilà que Rex Fury s’échappe de prison. Dès lors, il doit accepter la tâche la plus difficile de sa carrière : traquer et arrêter le criminel et endiguer l’épidémie de violence qui sévit dans sa ville chérie.

Traveler’s Tales livre ici une histoire fraîche et inédite, à défaut d’être transcendante

Quoi ? Un jeu estampillé LEGO sans licence populaire ? Eh bien, oui. LEGO City Undercover ne s’inspire ni de Batman, ni du Seigneur des Anneaux, ni de Pirates des Caraïbes… En somme, Traveler’s Tales livre ici une histoire fraîche et inédite, à défaut d’être transcendante. Bourrée de clins d’œil en tout genre (Matrix, Mission Impossible, Aliens, Starsky et Hutch…) et montée comme un manège pour enfants, elle possède au moins le mérite de nous faire sourire. Cela passe par une écriture fine de personnages stéréotypés (le sidekick maladroit et abruti, le chef bourru, le méchant vraiment très méchant) ; et aussi par une accumulation de séquences toutes plus loufoques les unes que les autres. Ajoutez à cela le fait que l’intrigue va crescendo, entre suspense et grand spectacle, et vous obtiendrez un pitch carré et bien fichu.

En d’autres termes, s’être affranchi de toute obligation scénaristique vis-à-vis d’une licence connue est du pain béni pour les développeurs. Puisque ces derniers ont la possibilité de laisser libre cours à leur imagination, ils ne se sont pas fait prier pour nous en mettre plein les mirettes, accumulant des moments d’anthologie pour mieux nous scotcher à notre siège et nous aider à prendre un maximum de plaisir. Bien entendu, ils ont mis le paquet sur la narration et la personnalité des bonshommes de briques (ils parlent). Zéro complexe, peu de ratés.

Graphiquement, LEGO City Undercover ne s’en sort pas beaucoup mieux que les précédentes productions de Traveler’s Tales. Comprenez par là que la patte artistique mignonne et la bouille attachante des héros ont tendance à faire oublier les nombreux écueils techniques. Pêle-mêle, nous avons droit à de l'aliasing, à des ralentissements et, plus inquiétant, des temps de chargement horriblement longs.