TEST - Kinect Sports Rivals : faut-il prévoir du déo ?

Pour sûr, six sports, c'est très léger en contenu, surtout que les disciplines proposées ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Passons rapidement sur le bowling et le tennis, déjà vus auparavant, et qui ne proposent rien de neuf au soleil. Concernant le premier, les strikes viennent très vite, même en faisant n'importe quoi (exemple : lancer la boule comme une balle de baseball), mais le potentiel convivial est là avec les sessions à quatre participants. Pour le second, l'absence d'un objet physique dans la main inhibe les sensations tandis qu'il faut bien jauger la latence pour réussir ses coups (frapper un peu avant ndlr). Concrètement, ce n'est pas sur eux qu'il faut compter pour relancer l'intérêt du motion gaming.

Six sports, c'est très léger en contenu.

Après, il y a le tir, où il s'agit tout bêtement de tendre son bras en l'air et de viser des cibles, leur destruction étant automatique. C'est tout ? C'est tout, ou presque. Il y a quelques éléments venant donner un peu de piment, comme les tourelles pour enquiquiner son adversaire ou la nécessité d'esquiver lesdites tourelles quand elles nous font face. Néanmoins, ce n'est pas suffisant pour assurer un potentiel ludique, même à court terme. Mais il y a pire : le football. Déjà parce qu'il est basé sur les jambes et que Kinect a besoin (de beaucoup trop) de place pour les détecter efficacement. Aussi, parce qu'il repose sur un principe débile : des phases d'attaque d'une poignée de secondes où il convient de remonter le terrain avec des passes avant de finir avec un tir, alternant avec des phases de défense où il faut s'improviser gardien de but. Puisque la reconnaissance est assez hasardeuse (des fois, cela ne fonctionne vraiment pas...), qu'importe le geste, le résultat produit sera toujours plus ou moins le même. Carton rouge pour cette catastrophe !

Tout n'est pas à jeter non plus dans Kinect Sports Rivals, notamment le jet-ski, qui d'ailleurs a bénéficié d'une promotion monstrueuse avec une démo jouable prenant la forme d'une pré-saison. C'est lui la star du titre : il fonctionne bien et, malgré des tracés répétitifs, propose un feeling sympathique. Il est dû au fait que la maîtrise de l'engin passe par un guidon, et non par un volant (accélérer en serrant le poing). Un élément qui change tout pour les habitués de la course. À cela s'ajoutent des tremplins pour réaliser des figures, des "pouvoirs" pour pourrir les autres et un mix raccourcis/pièges histoire de donner de l'élan aux parcours (avec un petit aspect Mario-Kart). Le challenge, pour sa part, est relativement absent.

Excellente surprise, l'escalade est sans nul doute l'activité la plus physique du lot, car elle mime réellement la discipline, avec déplacement des bras vers le haut tout en jouant sur le couple "poing ouvert/poing fermé" pour attraper les prises et la possibilité de sauter pour aller plus vite. À l'instar du football, il faut néanmoins pas mal de recul pour en profiter comme il se doit (à cause de la hauteur). Si tel est le cas chez vous, il y a matière à s'amuser et griller un certain nombre de calories. Si ce n'est pas le cas, passez votre chemin...