TEST - Just Cause 3 : l'anarchie règne

"On reconstruira tout ce que tu détruiras mon frère" : Rico a carte blanche d'entrée et, vous l'aurez compris, Just Cause 3 est bel et bien un immense bac à sable, au sein duquel la liberté est pleine... sur le papier. Dès le départ, Rico commence sur le toit d'un avion, équipé d'un bazooka pour tout faire péter ("you know foutre le dawa ?"). Le ton est donné et le joueur ne fera jamais vraiment dans la dentelle. Répandre les cendres et le sang pour ériger des montagnes, en résumé. De ce point de vue-là, il n'y a pas mensonge sur la marchandise et les sensations sont bel et bien là. Mais tous les éléments bâtissant le gameplay ne sont pas tous logés à la même enseigne.

Le mercenaire a le cul entre la chaise du cascadeur que rien n'arrête et celui du... manchot.

Rico n'est pas homme à s'enticher d'un véhicule. De toute façon, la conduite est au mieux correcte (les avions, hélicos et autres bateaux), au pire chaotique (dès qu'il y a des roues, c'est trop rigide, avec paradoxalement un frein à main façon savonnette difficile à rattraper). De fait, il vaut privilégier le déplacement rapide - si autorisé - ou le trio wingsuit - grappin - parachute, sachant qu'il est possible de passer de l'un à l'autre hyper rapidement, pour des déplacements fluides et sans contrainte. Ou presque. Car Rico est incapable de s'accrocher avec ses mains et préfère se donner une impulsion plutôt que de monter simplement un rebord, à l'instar de ce que ferait un homme normalement constitué. De même, il semblerait qu'enjamber un simple muret soit une autre paire de manches... En bref, le mercenaire a le cul entre la chaise du cascadeur que rien n'arrête et celui du... manchot.

Pour tout détruire, donc, Rico est plutôt bien équipé et peut même se faire envoyer de l'équipement moyennant des fusées à ramasser. En plus des armes habituelles autorisant des phases TPS simplistes (pas de zoom, pas de couverture), il peut accrocher deux choses ensemble à l'aide du grappin et faire mouliner la corde pour les rapprocher et provoquer des actions en chaîne. La bonne idée ? Cela fonctionne aussi sur les ennemis et rien ne vous empêchera d'accrocher un soldat à un baril de poudre pour vous en débarrasser. C'est très permissif, un peu cheaté, mais super utile. Dans le même ordre d'idée, il y a les explosifs à activer à distance. Associez le tout et vous aurez peut-être une vidéo YouTube qui fera un million de vues.

Avec une telle panoplie digne de McGyver à sa disposition, Rico est quasi invincible. D'ailleurs, il est invincible et ne tombe que sous une pluie de balles en mode averse tropicale lors d'une saison bien arrosée. Il n'est pas exclu de se faire tirer dessus et de continuer son bonhomme de chemin tant la vulnérabilité du bonhomme est faible. Le challenge se veut alors convenu, surtout en ajoutant les checkpoints très avantageux, et l'intérêt n'est pas là. Non, l'intérêt c'est de profiter de possibilités nombreuses pour avancer avec créativité. Vous voulez utiliser un avion en qualité de missile ? Pas de problème...