TEST - Just Cause 3 : l'anarchie règne

Just Cause 3 s'avance avec des qualités certaines, convergeant vers une expérience où chacun fera ce qu'il veut. Oui et non. Oui et non parce qu'Avalanche Studios, sous ses promesses de liberté immense, cadenasse son aventure dans des obligations de faire des à-côtés pour avoir l'impression d'avancer. Il n'y a qu'à voir le simili système de progression pour s'en rendre compte. Pour faire évoluer Rico, il faut passer par les défis optionnels et débloqués au gré des pérégrinations. En parallèle, certaines missions ne sont accessibles qu'après avoir libéré suffisamment de provinces. Des tâches répétitives (détruire tous les éléments rouges) et qui font oublier le semblant d'intrigue.

Une bonne vingtaine d'heures pour se débarrasser de Di Ravello.

Un autre gros souci de Just Cause 3 tient du manque de clarté dans l'énoncé de ses objectifs. Trop souvent, il s'agit de deviner soi-même ce qu'il faut faire. C'est le concept du bac à sable un chouïa trop poussé dans son paroxysme. La parfaite illustration de ce constat se retrouve dans l'absence totale de mini-carte, obligeant à s'arrêter sur sa lancée pour afficher le menu pour enchaîner les marqueurs indiquant le job à terminer. C'est réellement pénalisant, sinon énervant à la longue.

À l'arrivée, Just Cause 3 pousse le joueur à mélanger exploration, protection (les missions principales s'articulent beaucoup autour de ça), libération et destruction (mais uniquement ce qui est autorisé - les limites du concept) dans des environnements assez immenses et bien travaillés verticalement (des grottes à la pelle). En ligne droite, il faut compter une bonne vingtaine d'heures pour se débarrasser de Di Ravello, mais nul doute que la durée de vie peut doubler, voire tripler, pour atteindre les 100 % (bon courage pour dénicher les collectibles au passage). Le contenu est là, mais l'envie n'y sera peut-être pas.

À noter quelques fonctionnalités sociales, signalées par des classements qui s'affichent en temps réel pour savoir qui est le plus fort dans des épreuves données (temps passé en wingsuit, plus grande distance parcourue au grappin sans poser pied à terre, etc.).