Fire Emblem Fates : Après le succès de Fire Emblem: Awakening, Nintendo revient en force avec Fire Emblem Fates en proposant deux versions de base et une troisième en complément. Pari réussi ?
Suite au succès incontestable de Fire Emblem: Awakening, Nintendo se devait d'assurer le coup avec l'épisode suivant.
Fire Emblem Fates avait donc une grosse pression sur ses épaules, surtout à partir du moment où il a choisi de se diviser en plusieurs versions. Ainsi, avec Héritage, vous rejoignez Hoshido, terre de la famille biologique du héros Corrin, et avez droit à une expérience globalement plus simple, avec des missions Défi accessibles à tout moment pour monter en niveau. Avec Conquête, vous choisissez de rester auprès de Nohr, le camp qui vous a enlevé, mais qui vous a aussi élevé, avec cette fois-ci un nombre de quêtes limité et une difficulté qui s'en retrouve accrue. Enfin, avec Révélation, accessible en DLC à partir du 9 juin, vous choisissez de ne rejoindre personne et de tout faire pour amener la paix entre les deux factions : les Défis sont aussi de retour, tout comme la possibilité de rallier la quasi-intégralité des personnages des deux expériences à notre cause.
Dans ce contexte assez trouble pour les néophytes (mais qui coule de source une fois les jeux en mains), nous allons ici tenter de savoir ce que valent les versions commercialisées, Héritage et Conquête.
Note de la rédaction : le test a été réalisé sur la version Héritage de Fire Emblem Fates, avec également quelques chapitres réalisés sur Conquête. Notre avis sur Révélation viendra dans un second temps.
Le scénario étant justement au centre des différences entre ces versions, commençons par ce point. Dans Fire Emblem Fates, nous incarnons Corrin, un jeune prince (ou une princesse, suivant le choix du jour) élevé par sa famille à Nohr, une terre en guerre avec le continent Hoshido depuis des années. Mais alors que la formation du héros se poursuit et l'amène à s'éloigner de la capitale, un incident va l'amener à être recueilli par la lignée royale d'Hoshido. Et, oh surprise, celle-ci est notre famille d'origine, à qui nous avions été enlevés des années de cela. La révélation survient lors d'un combat entre les princes des deux patries, et nous force à choisir un camp. En ayant acheté Héritage, nous restons avec Hoshido, en nous procurant Conquête, nous retournons à Nohr.
Le récit est bien ciselé.
À partir de là, l'histoire et les personnages que vous côtoyez changent radicalement. En effet, nous n'avons pas ici affaire à deux scénarios avec quelques variantes et une poignée de combattants différents, mais bien à une vision diamétralement opposée d'un même conflit. Difficile donc pour les amoureux de la franchise ou ceux qui auront adoré leur aventure de se dire qu'ils ont vécu l'expérience complète, quand nous savons à tout moment qu'il existe une autre vision de cette lutte avec presque autant de secrets et de personnages attachants.
Pourtant, en prenant l'une ou l'autre des versions, tout est là : moments forts, séparations déchirantes, trahisons, retournements de situation, rapprochements et oppositions crédibles, et fins... Le récit est bien ciselé, avec des protagonistes aux personnalités non sans relief, que nous avons le loisir de découvrir davantage dans le cadre de quêtes annexes à débloquer en renforçant nos relations. Certes, il est possible de reprocher une certaine simplicité à la narration, qui ne réinvente malgré tout pas les histoires mêlant guerres à grande échelle et fantastique, mais l'ensemble est tellement charmant, passionnant et parfois larmoyant, dans le bon sens du terme, qu'il en ressort dans tous les cas une histoire inoubliable. Mais, là encore, en fin de partie, difficile de ne pas passer à la caisse pour s'offrir l'histoire complémentaire.
Commenter 3 commentaires
Sinon merci pour le test, j'ai la version collector et je pense jouer dans cet ordre : Hoshido, Nohr et Héritage (du plus simple au plus difficile selon les dires)...
Pas pour la vasfr, elle est horrible sinon très bon récapitulatif.
Mais ça m'a pas choqué le doublage anglais, quand c'est dans un contexte « fantastique » la langue m'importe peu perso.