Castlevania: Lords of Shadow 2 : Gabi Gabi Gabi Gabi Gabi, l'ami l'ami l'ami des tout petits (cette fois, c'est la dernière).
Dracula alias le Dragon alias Gabriel Belmont est immortel, mais c'est une épée de Damoclès. Devenu un vieillard titubant et attendant que la Mort le libère de ses démons et de sa malédiction qui le consume jusqu'à la moelle, le vampire a été vaincu par Alucard, son fils, et Simon Belmont, son petit-fils. Bien des siècles après sa défaite, Zobek, son ancien "allié" du temps où il était encore humain, lui propose un marché. S'il empêche Satan de revenir sur Terre, il promet de réaliser son dernier souhait : mourir une bonne fois pour toutes...
Il y a un tel contraste entre le guerrier sans foi ni loi dont les punchlines font plus mal que les lames et l'être brisé n'aspirant qu'à retourner auprès des siens.
Sans surprise, Castlevania: Lords of Shadow 2 se base sur un tissu narratif assez dense et à l'unité de temps bouleversée, puisque se déroulant sur plusieurs longues décennies (avec ellipses, flashbacks, cinématiques multiples et tout le toutim). De fait, MercurySteam peut dérouler une histoire mêlant passé et présent, alliant faux espoirs et désespoir, liant tourments et damnation éternelle. Dracula en est le dénominateur commun, celui qui porte la tragédie de la famille Belmont, celui qui n'a toujours pas fait le deuil de sa femme, celui qui va (re)faire confiance à Zobek - qui a changé de tête et qui suinte le coup fourré - pour se libérer de sa situation. Auparavant, Le Dragon doit rassembler ses forces une dernière fois et empêcher les suppôts des Enfers d'invoquer leur maître. Comme renaître pour mieux replonger. Comme partir en guerre pour trouver la paix. Entre temps, il doit répondre de ses actes devant ses êtres chers, pas forcément faits de chairs d'ailleurs. Sans aucun doute et plus que jamais, cela fait de Dracula un personnage, un vrai. Passant par toutes les émotions parce qu'il paie ses erreurs en les traînant comme il traînerait la croix du péché sur un chemin composé de braises, le héros - ou plutôt l'anti-héros - est d'une complexité rare. Il y a un tel contraste entre le guerrier sans foi ni loi dont les punchlines font plus mal que les lames et l'être brisé n'aspirant qu'à retourner auprès des siens. Cela donne envie de planter ses crocs dans la manette et de ne plus jamais la lâcher jusqu'à une fin qui en laissera sur sa faim plus d'un.
Graphiquement parlant, il faut bien se l'avouer, le titre souffle le chaud et le froid. Le chaud, parce que la direction artistique est à tomber à la renverse, entre ce character design toujours aussi réussi (la classe de Dracula en tête, avec un casting qui suit de près) et ce parfum de gothique renvoyant directement aux premiers Castlevania (même dans les environnements appartenant au présent). Le froid, parce que le moteur a quand même subi un coup de vieux à une époque où la next-gen est désormais disponible. En parfait exemple, nous citerons cet aliasing omniprésent, l'absence de finesse dans certains éléments ou encore le manque d'interactions basiques (Dracula ne peut pas exploser une simple voiture ?). En outre, si dark et réussie soit-elle, l'ambiance a parfois un impact négatif sur le level design des plus alambiqués, surtout quand il s'agit de trouver une minuscule plateforme dans l'ombre sans vraiment distinguer le possible de l'impossible. Autre point qui tranche un peu, la variété des décors, qui fut une force du premier opus, n'est plus vraiment de mise. Entre un château et une ville en déliquescence, les environnements ont tendance à tourner en rond en offrant peu ou prou la même chose.
Fort heureusement - et c'était attendu -, les quelques écueils techniques sont rattrapés par une bande-son d'enfer, puisant beaucoup dans les cuivres et les vents pour donner cette impression de vertige quasi christique de fin du Monde. Il faut dire que MercurySteam a mis les petits plats dans les grands, puisque le studio est allé enregistrer les musiques à Abbey Road, situé à Londres et qui a vu passer les plus grands longs métrages (Star Wars, Le Seigneur des Anneaux, excusez du peu). Ajoutez à cela des voix en parfaite adéquation avec les protagonistes et vous obtiendrez un régal pour les oreilles.
Commenter 8 commentaires
J'aurai dit "Dracula s'en boufferai les couilles" Bon bah c'est bien triste tout ça après le mec va te dire que les Castlevania 2D sont révolus, réaction à chaud j'ai pas lu le test je le lierai plus tard dans la journée. Mais je dirai que le test le qualifie de non qualifié pour l'exprimer sur ce genre de question, vive les Casltevania 2D Symphony of the Night est une merveille.
oupssss désolé je croyais lire le test de Devil May cry
c'est quoi cette manie de comparer tous les Beat Them All a God of War? c'est pas la seule et unique référence dans le genre
pour en revenir au jeu, j'ai tester la demo mais je me tâte toujours pour savoir si je vais l'acheter le finir au plus vite et le revendre d'occaz ou prendre le temps de l'explorer au complet
Je l'ai quand même pré commandé et je suis quand même content d'une chose la bande son semble terrible
Je suis content de voir que les points faibles du jeux aient été amélioré ou d'autres perfectionné, mais c'était surtout cette maîtrise narrative et cette ambiance unique que j'attendais, ce point la me faisais oublier tout les autres points négatifs ...
Bref de toute façon j'irais cherché mon exemplaire demain, merci pour ce test