TEST - CARNET DE BORD - Destiny 2 : nos impressions après quatre semaines de jeu (mise à jour du 03/10/17)

Ça y est, nous y voilà. Cette page marque le terme de notre carnet de bord, qui a retracé notre excursion de quatre semaines sur le second opus proposé par Bungie. Toutes les bonnes choses ont une fin, et il se trouve que celle de Destiny 2 arrive trop, trop vite.

Certes, il faut l'avouer, le contenu de base est plus dense, riche et varié que celui du premier opus, ce qui donne moins l'impression de tourner en rond, mais l'inévitable lassitude s'est définitivement installée pour laisser place à un train-train qui ne nous émoustille guère. La magie a bien pris, au début, mais l'effet s'est dissipé. C'est un grand paradoxe difficile à expliquer, mais le jeu s'avère à la fois plein et vide. Même si le contenu peut être rejoué à l'infini (et c'est un peu le but) et bien que les développeurs aient essayé d'apporter tant bien que mal un renouveau, une sorte de renaissance à la licence en corrigeant nombre de défauts tout en apportant des améliorations plus que bienvenues, il est difficile de trouver de quoi se divertir – voire même simplement s'amuser – une fois la centaine d'heures au compteur.

Est-ce un manque de défis, de challenge ? La campagne est plutôt palpitante malgré le scénario un peu bateau, et une fois la partie histoire complétée, le jeu continue de proposer constamment des jalons à remplir. Le problème vient sans doute de là, d'ailleurs. Alors que nous voguions sans but clairement défini dans le premier titre, le jeu nous fixe dorénavant des tâches bien précises – mais toujours répétitives – à accomplir. Nous obtenons des jetons par ci, de la réputation par là... D'accord, nous participons au devoir collectif, c'est pour la Cité, la noble cause, tout ce que vous voulez... Mais quitte à prendre le joueur pour le Gardien de service, autant le récompenser comme il se doit ? Encore une fois, le système de loot a été grandement optimisé, mais celui-ci mériterait des ajustements, car recevoir des items dupliqués et inutiles ne risque pas de motiver les troupes à repartir au combat.

Cette semaine, les Factions ont fait leur apparition, avec l'introduction des trois émissaires et le principe de joute, qui devait en théorie raviver un peu la flamme en poussant les joueurs à défendre les couleurs et valeurs pour lesquelles ils ont prêté allégeance. Comment faire grimper le score de son camp ? En détruisant du matériel planqué dans les Secteurs Oubliés. Sur le fond, c'est une bonne idée, qui incite à parcourir le jeu dans tous ses recoins, surtout pour ceux qui l'ont complété en ligne droite sans s'arrêter à la case exploration. Mais... quelle utilité au final que d'aller bousiller des trucs dans des endroits reculés, pour un évènement dont le nom impliquerait une vive opposition entre les différentes parties ? Le grand gagnant a été – sans surprise – désigné aujourd'hui, et cette victoire marque donc le déblocage d'une arme spéciale qui peut-être achetée au représentant vainqueur. Chanceux sont ceux qui ont fait le bon choix, tandis que les infortunés devront payer un lourd tribut (50 000 Lumen, soit la moitié du palier maximum de monnaie virtuelle !) pour acquérir la précieuse arme. Cela s'apparenterait mine de rien à une sanction, surtout que l'argent du jeu est le nerf de la guerre, il sert à réaliser la moindre action : il faut même payer pour décorer un item ! Non, mais allô...

L'autre point lassant, c'est le système de gameplay revisité. Il y a de très bonnes choses, mais comme évoqué précédemment, le temps de chargement imposé aux capacités ralentit l'action et la fougue du joueur. Quoi de plus jouissif que de pouvoir atomiser des ennemis avec un Super bien placé ? Bim, bam, boom, badaboum, à l'époque il était possible de raser tout le champ de bataille en un éclair. Maintenant nous nous retrouvons en mode tactique à compter nos balles et esquiver tant bien que mal les salves dirigées contre nous.

Côté interface, un manque de créativité au niveau de l'arsenal est à souligner, où nous avons remarqué une ressemblance flagrante sur beaucoup d'icônes et de modèles d'armes au point de nous demander si la technique du copier/coller ne sauterait pas trop aux yeux. Il suffirait donc de donner un coup de peinture et attribuer un autre nom pour donner naissance à un nouvel équipement ? Un peu trop de recyclage et de facilité, pour le coup.

Finalement, nous en viendrions presque à regretter Destiny premier du nom, avec tout son lore, son Grimoire, ses Carnets d'exploits... Ses activités à lancer directement depuis le menu principal, ses évènements publics qui arrivaient un peu au hasard, son multijoueur... Beaucoup de bonnes choses qui sont passées à la trappe, probablement dans l'optique de rendre cette suite accessible aux nouveaux joueurs.

Après un mois de jeu, le bilan est vite fait : c'était fun, mais plus rien ne nous pousse à revenir sur Destiny 2. Même si l'évènement de la Bannière de Fer devrait faire prochainement son grand retour, les possibilités d'obtenir du loot intéressant sont assez faibles. Bon, ne reste plus qu'à attendre avec une certaine impatience le DLC basé sur Osiris. Merci pour ce bon moment.