TEST - Batman: Arkham Knight - Batou sait comment nous dire adieu

Pour arpenter une Gotham n'ayant jamais été aussi grande, il fallait un moyen de locomotion rapide et sécurisé. C'est dire si la Batmobile était une solution toute trouvée et logiquement mise en exergue par Rocksteady, cutscenes classes à la clef. Avec son design puisant aussi bien dans l'héritage des comics que le Tumbler de Christopher Nolan dans sa trilogie de films, le véhicule se veut hyper-puissant. En un mot comme en cent, il détruit tout sur son passage - ou presque - et représente une aubaine pour introniser des séquences de courses-poursuites de haute volée ou des face-à-face avec les forces du Chevalier d'Arkham. Concrètement, la Batmobile possède deux modes : un normal pour se déplacer à vitesse grand v grâce à un boost et un autre pour se défendre via des missiles et une mitraillette. Tout un art.

Il vaut mieux avoir beaucoup de temps devant soi pour tout voir.

En toute logique, la Batmobile permet de se frayer son propre chemin à travers les rues de la ville ou, à contrario, de suivre un tracé prédéfini grâce à un GPS bien pensé pour se rendre d'un point A à un point B. La prise en main offre un excellent feeling, aidée par un comportement bien retranscrit (merci les suspensions et les donuts - les amateurs de sports automobiles comprendront). Il faudra juste se faire au freinage déporté sur une touche normale pour libérer la gâchette gauche (qui sert à activer le mode combat). Bien plus qu'un simple faire-valoir, le véhicule propose également des phases asymétriques accouchant de quelques énigmes où Batou utilise le contrôle à distance. De surcroît, le véhicule a droit à ses propres phases d'infiltration, quand il s'agit de combattre des tanks trop blindés pour une attaque franche et directe.

Point de vue déplacement, la Batmobile s'apparente à une alternative très musclée aux vols planés du super-héros. Vous pouvez même combiner le tout, le bolide se montrant capable d'éjecter le pilote afin de monter très haut, très vite avant de le terminer, pourquoi pas, sur roues une fois l'escapade dans les airs achevée (la Batmobile répond au doigt et à l'œil, induit de cette notion d'unité avec Batman). Tout est fluide et accessible, pour une variété à nulle autre pareille. Faut-il s'inquiéter d'un éventuel déséquilibre, avec une Batmobile beaucoup trop sollicitée ? Non, Rocksteady sachant correctement doser ses arguments. Le risque était là, il a été évité et le couple Batman/Batmobile vaut toutes les histoires d'amour du monde.

Dans Batman: Arkham Knight, il est impossible de s'ennuyer, tant la galette regorge de quêtes annexes en tout genre, à la fois très scénarisées et bien amenées, sans oublier les défis de l'Homme-Mystère. En se contentant de l'histoire principale, la durée de vie atteint la quinzaine d'heures, pour une complétion totale inférieure à 40 %. En d'autres termes, il vaut mieux avoir beaucoup de temps devant soi pour tout voir, d'autant que l'épilogue demande de remplir certains à-côtés pour se déclencher. Par ailleurs, il y a un New Game + pour prolonger le plaisir.