TEST - Assassin's Creed Chronicles: China - Un spin-off cantonné à pas grand-chose

Dans les grandes lignes, Assassin's Creed Chronicles: China reprend l'ADN de ses grands frères, à savoir du Parkour, de la furtivité, du saut de la foi, un peu d'action, des courses-poursuites, mais en mode mineur, pour ne pas dire pauvre. Globalement, l'infiltration est une blague (courir derrière un garde avant de l'assassiner ? Easy !), les combats rappellent ceux des Prince of Persia d'antant, selon deux axes, tellement ils sont mous du genou, le Parkour est parfois une plaie tant Shao Jun n'a rien de félin, manette en mains. Mais où est le plaisir ?

Si tous les Assassins formaient une salle de classe, alors la Chinoise en serait la cancre.

Pour être tout à fait franc, Assassin's Creed Chronicles: China accumule les choix douteux, les mauvaises idées et sent l'expérience mal finie. Les points de synchronisation, héritage des AC, sont cheap (il suffit d'appuyer sur une touche), la foule disparaît en fumée si l'héroïne se fait repérer, le level design n'est pas toujours très clair, Shao Jun est parfois très manche dans son genre... En bref, la quête laisse un goût amer dans la bouche et, clairement, si tous les Assassins formaient une salle de classe, alors la Chinoise en serait la cancre. Avec un bonnet d'âne et même pas une mention "encouragements" sur le bulletin.

Mais Climax Studios n'a pas tout raté non plus. Par exemple, de nombreux éléments feront plaisir à ceux qui adorent se la jouer en catimini, sans alerter personne. Pour avancer en silence, il faut faire attention à la ronde des ennemis qui, dans leur sympathie, montrent leur cône de vision (et le challenge ?), et aux pièges tendus par les environnements (soit tout ce qui est susceptible de faire du bruit, comme des animaux en cage). Aussi, n'hésitez pas à utiliser les nombreuses cachettes mises à disposition pour duper votre monde, voire à utiliser la vision de l'Aigle - la fameuse - pour se repérer encore plus facilement. Il y a aussi les artifices pour détourner l'attention, sauf que l'ergonomie pour s'en servir n'est pas optimale. De toute façon, le game design empêche de foncer tête baissée, étant donné que les rixes sont déséquilibrées, difficiles et, limite, hors de propos (Shao Jun est lente et vulnérable, tout en manquant de puissance).

C'est d'autant plus vrai que les séquences mémoires sont divisées en petites portions qui récompensent les prouesses par un rang (Assassin, Combattant, Ombre) et une note (Or, Argent, Bronze), forçant à vraiment y aller en douceur. Dès lors, Assassin's Creed Chronicles: China peut devenir un jeu de scoring, assurant une replay value pour les plus téméraires, qui voudront aller au-delà des 3/4 heures pour en voir le bout. À noter, par ailleurs, la présence d'un New Game + avec la possibilité d'augmenter le défi via deux modes de difficulté supplémentaires (une première dans la franchise). Et, New Game + oblige, Shao Jun gardera toutes les aptitudes apprises lors du premier run, dans le sillage des glissades assassines.