Trois heures en compagnie de Raiden. Trois heures de bonheur ?
Quatre longues années se sont écoulées depuis les événements de Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots. Les SMP - Sociétés Militaires Privées - ont pignon sur rue et l’Humanité n’a jamais été aussi moche. L'objectif de Maverick Security Consulting, qui emploie Raiden, est simple : protéger le Premier Ministre d’un pays africain (fictif). Mais quand le commando Desperado Enforcement fait son apparition, emportant la vie de l’homme politique et laissant notre héros pour mort au passage, c’est une véritable lutte contre le terrorisme nouvelle génération qui va naître. Emporté dans le tourment, Raiden part donc en quête de vengeance et… de réponses…
Le spectacle est ébouriffant, rempli d’étincelle et de sang.
Bien davantage que dans son histoire au demeurant très classique, c’est bel et bien au sein des dialogues - d’ailleurs qualifiés de philosophiques par le héros - qu’il faut aller chercher la substance de Metal Gear Rising: Revengeance. Revendiquant fièrement son appartenance à la saga chère créée par Hideo Kojima, le beat them all de PlatinumGames a tendance à asséner des vérités qui pourront déranger dans un futur relativement proche. En quelques heures, nous avons eu droit à ce qui pourrait ressembler à des restes du film Blade Runner, dans lequel la place des intelligences et entités artificielles face à aux Hommes était questionnée. Aussi, nous devrions pouvoir en apprendre un peu plus sur Raiden, naguère beau gosse détesté, et loin d’être un enfant de choeur. En fait, il serait plutôt du genre à les arracher.
Digne héritier des Metal Gear (le fan service pointe souvent le bout de son nez), MGR - pour les intimes - l’est autant des anciennes gloires du studio PlatinumGames (né sur les gravas de Clover, sans doute parti trop tôt). En ce sens, il y a beaucoup de Bayonetta dans l’aventure personnelle de Raiden. Si nous devions ne citer qu’un seul point commun entre les deux titres, nous opterions pour l’exigence. Celle d’un gameplay pointu et requérant timing et maîtrise. Pour preuve - et un peu comme le bellâtre -, le joueur est très vite lâché dans la nature (dès le prologue) tandis que chaque affrontement ressemble à un enchaînement de boss (quand il y n’en a plus, il y en a encore). Bien entendu, PG - pour les intimes bis - possède cette faculté de toujours transcender la séquence suivante. Le spectacle en est ébouriffant, rempli d’étincelle et de sang.
Pour bien se battre dans Metal Gear Rising: Revengeance, il faut savoir parer. En repoussant les coups ennemis au bon moment (celui où ça craint le plus pour votre armure), vous allez même pouvoir déclencher un ralenti, qui lui-même va activer le fameux Blade Mode. Pour ceux qui n’ont pas suivi, il s’agit d’une action permettant de contrôler la lame de Raiden, afin de découper tout ce qui vous entoure d’un simple coup de stick. Il est régi par une jauge - qui se remplit vite - et permet notamment d’admirer des exécutions ô combien impressionnantes. En outre, il est essentiel pour récupérer les Électrolytes, moelles épinières bioniques redonnant de la vie, ou encore repousser les grosses attaques à distance (missiles, voire tank, hélicoptères et autres véhicules). Très vite, les rixes ressemblent à un mélange de jouissance et de frustration (en cas d’échec). Et c’est d’autant plus vrai que le bestiaire n’a d’égal que la puissance de Raiden (des Metal Gear, il en mange matin, midi et soir et même à quatre heures). Pour faire simple, il est sans limites et ne fait pas dans la demi-mesure (qui a encore peur d’un Ray de nos jours ?).
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