Affaire Ubisoft/Vivendi : face à la possible acquisition totale, le Québec tremble
par Maxime ClaudelSi Vincent Bolloré achète, il y aura des sacrifices.
Depuis que Vivendi s'est offert une participation au capital d'Ubisoft (et Gameloft), il est souvent question d'une acquisition totale par le groupe détenu par Vincent Bolloré. Et, alors que la menace plane, les analystes s'inquiètent d'éventuelles retombées néfastes au sein de l'économie montréalaise. C'est par exemple le cas d'Alexis Le Marec. Dans un entretien accordé au Journal de Montréal, il a évoqué des suppressions d'emplois au Québec.
Alexis Le Marec met en opposition la culture très protectrice d'Ubisoft et la stratégie basée sur la rentabilité à court terme de Vivendi :
C’est sûr qu’il y aura des pertes d’emplois si ça se passe. Il y aura une rationalisation des dépenses. Vivendi n’a aucun intérêt logique à employer autant de personnes au Québec. Si Bolloré prend le contrôle d’Ubisoft, il va faire virer beaucoup de monde à Montréal. Ça n’a pas de sens d’avoir autant de monde au Québec pour Vivendi.
Les conséquences pourraient donc être désastreuses pour le Québec, sachant qu'Ubisoft tient "une présence très importante dans l’écosystème du jeu vidéo" selon Yoshua Bengio, titulaire d’une chaire de recherche sur l’intelligence artificielle à l’Université de Montréal. Comme quoi, l'évolution de la situation est également suivie de près outre-Atlantique.