Vous êtes Morgan, en 2032, à bord de la station spatiale Talos I, en orbite autour de la Lune. Sujet clé d'une expérience mystérieuse qui est censée altérer l'humanité à jamais, et dont la situation s'est transformée en un cauchemar dont seul vous pourrez vous en tirer vivant, il ne reste que vos outils et compétences pour survivre.
Mais il serait grossier de partir aussi rapidement sans avoir parlé du système de recyclage. Lors de votre exploration, vous tomberez très fréquemment sur des objets à première vue inutiles que vous glanerez par pure avarice. Et vous aurez bien raison ! Des sortes de machines à recycler sont à votre disposition et, moyennant un certain nombre et un certain type d'objets, vous permettront de transformer vos objets glanés en munitions ou mieux encore, en soins ! Le Saint Graal accessible pour quelques menus objets, du pain-bénit.
Une expérience qui réussit à surprendre de par son environnement et sa direction artistique somptueuse et inspirée.
Malheureusement pour vous, ils ne feront pas long feu, mais vous permettront peut-être d'atteindre le prochain point de contrôle, tant bien que mal. Car si vous ne l'aviez pas encore compris, Morgan est très fragile ; et ce dernier ayant pour habitude de se faire accoster plutôt violemment par des groupes de Typhoons peu enclins à la discussion, le Game Over n'est jamais très loin, parfois juste à un coin de porte, quand nous rencontrons de joyeux nouveaux Typhoons : les Fantômes. Bipèdes plus lents que les sortes d'araignées que vous aurez rencontrées jusque-là, ils font encore plus mal, mais se déplacent plus lentement. Nous vous gardons la surprise d'un autre type de Typhoon rencontré qui s'est avéré encore plus coriace afin de ne pas vous dégoûter, mais sachant que les munitions sont tout autant pléthore que les medkits, nous ne saurions que trop vous conseiller de les économiser au maximum, dans la mesure du possible. Autant dire que la sauvegarde rapide risque bien de devenir votre meilleure alliée - si les temps de chargement ne sont pas trop longs. Sinon, il vous reste toujours la clé à mollette en dernier recours...
Et déjà, nous sentons l'inspiration de BioShock, ou de son illustre ancêtre spirituel, System Shock. Non seulement l'arme est assez icônique de la série sous-marine (c'est la première arme que Jack ramasse dans BioShock, ndlr), mais l'ambiance, bien que totalement différente du fait de l'emplacement de la station dans l'espace, transpire l'art nouveau mâtiné d'architecture victorienne si chère à Arkane. Pourtant, nous ne sentons pas qu'une odeur marine en fond, mais également un sentiment de désert autour d'une butte rocheuse noire. Les plus tordus d'entre vous y auront reconnu une autre série culte pour certains : Half-Life.
Ne croyez pas que toutes ces références fassent de Prey un gloubiboulga informe qui pioche çà et là de références pour le style, ce serait oublier qu'Arkane a fait Arx Fatalis et Dishonored auparavant. Excusez-les du peu. Bien au contraire, toutes ces références plus ou moins évidentes pour qui saura avoir un minimum de culture vidéoludique s'entremêlent parfaitement pour proposer au joueur une expérience qui, au-delà des premiers pas qui semblent avoir déjà été effectués des millions de fois, réussit à surprendre de par son environnement et sa direction artistique somptueuse et inspirée - la marque de fabrique d'Arkane. Seule la carte du jeu, sur la build présentée, s'est trouvée être d'une illisibilité à toute épreuve ; imaginez une map de Doom premier du nom, avec tous les étages les uns sur les autres, sans visualisation 3D ni possibilité d'alterner entre les étages... Seule tache sur le blanc-seing, que nous serions prêts à signer à Prey si les développeurs décident d'équilibrer un tout petit peu leur jeu afin que la mort ne survienne plus à chaque couloir (ou presque), générant frustration et temps de chargement s'additionnant à la pauvreté du loot, car il va falloir se rationner encore plus que d'ordinaire.
Prey est toujours prévu sur PC, PlayStation 4 et Xbox One pour le 5 mai prochain. Preyparez-vous à souffrir et à voyager dans l'espace, là où personne ne vous entend crier.
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On peut difficilement faire mieux comme conclusion
En plus le scénario à l'air bien WTF comme il faut (dans le bon sens du terme).