Oyez Oyez braves gens ! Posez vos manettes, fermez vos écrans et bas les masques (de VR bien sûr) ! Qu’on se le dise, qui utilisera par excès le jeu vidéo ou numérique, sera par la Sainte Bible des maladies dorénavant catégorisé comme porteur d’un « trouble du jeu vidéo ».
Les questions que je me pose sont autres que celles d’une possible overdose ou d’une rupture du lien social : un enfant qui joue ne serait-il pas un enfant chez qui il existerait un problème de place dans la famille ? Un mal-être scolaire ? Une difficulté sociale ? N’est-il pas en train d’exister autrement ? Dans un autre environnement parce que pour lui c’est plus facile ? Plus gratifiant ? Parce que, pendant ce temps, il se met dans une distance protectrice d’avec des difficultés familiales ? De harcèlement scolaire ? Parce qu’il traverse une lourde phase de transformation identitaire ? À quoi sert le jeu ? Et à quoi joue-t-il ce jeune ? N’est-il pas juste en train de se construire ou tout juste prendre du plaisir ?
À force de s’inquiéter du nombre d’heures que leurs petits passent derrière leurs écrans, ils oublient de s’intéresser à ce qu’ils y font.
Une question que je pose souvent à ces mêmes parents qui me visitent et qui ne trouvent pas de réponse 9 fois sur 10, c’est : « À quoi votre enfant joue ? » À force de s’inquiéter du nombre d’heures que leurs petits passent derrière leurs écrans, ils oublient de s’intéresser à ce qu’ils y font. Et l’Organisation mondiale de la Santé ne se pose pas non plus la question, personne ne se la pose.
La fonction jeu n’existe plus, nous la réduisons, la délégitimons. Le jeu vidéo est un média, un support à l’activité ludique, un moyen actuel, moderne, adapté au monde d’aujourd’hui, à l’évolution de notre société, nous ne jouons plus aux osselets... C’est juste un autre support, mais nous jouons aux mêmes choses qu’avant pourtant : « au méchant et au gentil » avec Batman, au « gendarme et au voleur » sur GTA, à la poupée avec des jeux comme Les Sims, nous jouons « à la guerre » avec Call of Duty et sans petits soldats de plomb, nous faisons « des chasses au trésor » avec les Assassins, nous empilons des cubes, construisons, oui, nous prenons du plaisir à cela.
Alors oui, il se peut que cela dérape, comme tout objet de consommation que nous ne savons pas gérer ou, oui, il se peut que cela prenne une autre fonction que celle ludique. Mais, encore une fois, il s’agit d’une fonction qui vient souvent répondre à un besoin autre, qui vient pallier une difficulté dans le fonctionnement initial, et non l’inverse. Prendre le risque de s’en prendre au symptôme sans comprendre quelle maladie il vient traduire, c’est prendre le risque de condamner celui qui en est porteur à ce même fonctionnement.
À trop diaboliser l’objet, à vouloir nous dire que nous en sommes tous addicts, qu’il peut rendre violent, qu’il accentue ou contribue au développement de troubles de la personnalité, nous en arrivons à générer la souffrance qu’il permet d’en d’autres cas de soulager. Quand l'OMS aura complété ses études alors, peut être, prendra-t-elle conscience de ce à quoi elle est en train, forte de ces autoconvictions, de condamner notre société.
Commenter 6 commentaires
Si tu penses que ce qu'ils disent est vrai, qu'est-ce que tu branles la en faite??
Ya qu'à voire les gamins de 8 à 12 ans qui s'excitent sur une planche à roulettes et leurs bulletins scolaires pour comprendre la sonnette d'alarme.
Ya qu'à voire les gamins de 8 à 12 ans qui s'excitent en mattant les filles et leurs bulletins scolaires pour comprendre la sonnette d'alarme.
Ya qu'à voire les gamins de 8 à 12 ans qui s'excitent à l'idée d'aller voir le dernier Star Wars au cinéma et leurs bulletins scolaires pour comprendre la sonnette d'alarme.
Vieux réac! Va en maison de retraite et arrête de faire chier ton monde.