TEST - Trinity: Souls of Zill O'll

Graphiquement, force est de reconnaître que Trinity ne casse pas trois pattes à un canard. Ce n'est pas qu'il est moche ou mal détaillé, loin de là, disons simplement qu'il est loin d'exploiter pleinement le potentiel d'une console comme notre PS3. Nous aurions presque l'impression de voir un (beau) jeu PS2 tourner. Et tout de même, afficher des ralentissements lors de gros combats pour une qualité graphique aussi moyenne est tout bonnement incompréhensible. Malgré tout, les graphismes sont quand même bien soignés : les personnages et les monstres sont somme toute assez bien modélisés, mais nous sommes à des années lumières de la qualité des productions actuelles, ou d'un God of War 3 par exemple.

Petit bémol cependant sur le filtre qu'a utilisé Omega Force pour sa production et qui est présent à la fois sur le jeu en lui-même, sur les cinématiques, sur la carte principale, dans les dialogues... partout ! Ce filtre, pour autant pas spécialement désagréable, ne sera pas du goût de tout le monde, donnant à l'image l'impression d'être projetée sur une toile de lin ou l'impression de regarder une peinture, mais rendant les contours assez flous. Au final, après plusieurs heures de jeu, nous aurons une impression constante d'image brouillon : la possibilité de le désactiver selon notre envie n'aurait pas été de trop.

L'environnement sonore quant à lui colle bien à l'ambiance que dégage le jeu. Les thèmes heroïc-fantasy savent se faire discrets et accompagnent bien notre groupe d'aventuriers en ville ou dans les donjons. Mais si ils s'avèrent sympathiques, ils seront très répétitifs au cours de la progression dans le jeu. Et quelle déception pour un jeu sorti en 2011 : aucun dialogue, si ce n'est pendant les (rares) cinématiques. Pour le reste, nous devrons nous contenter de 2 images de personnages fixes, qui changent selon leurs supposées humeurs, et du texte qui défile en dessous. À l'ancienne donc. Notons aussi que le jeu est en Anglais.