Trinity : Souls of Zill O'll : Un monde fantastique, des créatures légendaires, un roi avide de conquêtes et passablement tyrannique, une famille assassinée et un rouquin revanchard.
Trinity: Souls of Zill O'll est tiré d'un jeu sorti en 1999 exclusivement sur PlayStation et sur l'archipel nippon, Zill O'll, qui était à l'époque un pur jeu de rôle se basant sur des combats dynamiques et un scénario à embranchements multiples en fonction des choix du joueur. Rebaptisé Zill O'll Infinite, il sera adapté sur PS2 en 2005, pour finalement finir sous le nom de Zill O'll Infinite Plus sur PSP en 2008, mais sans jamais sortir du Japon. C'est donc cet univers-ci que Koei a choisi d'adapter sur notre PlayStation 3, permettant aux joueurs du monde entier d'explorer l'univers de Vyashion. Détail intéressant, le jeu se positionne comme un prequel à une histoire que personne, exception faite des Japonais, ne connaît.
Balor est un tyran. Et un tyran qui règne sur son royaume, ça ne rêve que d'une chose : envahir le royaume voisin, puis encore celui d'à côté, jusqu'à avoir le monde à sa botte. Tout se passe bien de ce côté là, mais l'empereur Balor est quand même embêté : son nostradamiesque chancelier Zofor lui a prédit qu'avec son petit-fils viendrait sa perte. Ni une ni deux, notre despote fait assassiner sa fille enceinte et se lance à la poursuite de son fils qu'il tue sous les yeux de sa femme et de ses deux enfants. L'un d'eux jure alors d'avoir un jour sa revanche sur son grand-père.
Et nous voici donc 20 ans plus tard, dans l'arène de Liberdam, où Areus, petit-fils en fuite de l'empereur Balor, perfectionne son art du combat en tant que gladiateur avant de se décider à devenir aventurier, chérissant toujours son souhait : voir la tête de l'empereur rouler sur le sol. Il croisera durant ses pérégrinations Dagda, colosse Boldan, croisement improbable entre Zangief et Barret, aussi bourrin et peu réfléchi, et Selene, une svelte et court-vêtue Darkeneith, peuplade à la peau très pâle et se nourrissant de sang animal : la trinité du titre est toute trouvée.
Le scénario n'est franchement pas original et mettra qui plus est de longues heures à se lancer pour de bon, risquant de rebuter les moins patients et/ou tolérants. Nous retrouvons ainsi tous les clichés des jeux de rôle : protagoniste bâtard, solitaire, renfermé sur lui-même, prophétie, revanche, découverte de l'amitié et mercenaires se battant contre le vilain tyran sont donc les pierres angulaires du scénario de Trinity. Malgré tout, l'absence de la niaiserie typiquement japonaise nous laissera échapper un ouf de soulagement.
L'aventure de notre héros bâtard demi-elfe orphelin roux qui veut mettre la tête de son papy sur une pique aura tout de même le mérite de nous occuper une cinquantaine d'heures en faisant abstraction de tous les à-côtés, pour lesquels il faudra bien insister vingt à trente heures supplémentaires : arène, quêtes annexes et, spécialité typiquement japonaise, terrasser le gros-monstre-qui-est-encore-plus-fort-que-le-boss-final.
Commenter 5 commentaires
Demon's souls
et prochainement Dark Soul
Après rien ne t’empêche de prendre des RPG import et de regarder un walkthrough en français comme par exemple Tales of Vesperia
@Tatsunoki
C'est vrai qu'on est parfois tenter de faire ça mais c'est comme regarder un film en hongrois (exemple) et lire le résumé en français. Bof quoi