The Witcher 3: Wild Hunt : Si le RPG de CD Projekt Red n'est pas le jeu de l'année 2015, il n'en sera pas loin.
Geralt, tout de cicatrices vêtu, prend un bain tranquillement. Il a le visage fatigué, autant par la vie qu'il mène que par la nuit qu'il vient de passer en charmante compagnie. Il revient à la réalité quand il est chargé d'entraîner la jeune Ciri à Kaer Morhen, l'École des Sorceleurs... Cette scène du passé, il la revit jour après jour, par nostalgie, par crainte aussi de ne plus revoir Ciri, sa petite protégée, fille de l'Empereur Emhyr. Pour l'heure, en compagnie de Vesemir, il est à la recherche de Yennefer, l'amour de sa vie et accessoirement magicienne ayant un peu trop attiré l'attention. Pourquoi est-elle partie ? Parce qu'elle a été chargée de retrouver Ciri, en grand danger depuis que la Chasse Sauvage s'est mise à la traquer. Geralt doit donc se résigner à accepter une mission qu'il ne peut refuser...
Ici, le héros c'est Geralt. Il est imposé et personne n'ira lui dire en face qu'il ne l'aime pas.
Sans surprise, The Witcher 3: Wild Hunt s'appuie sur une aventure sombre, avec du sexe (dont un plan à trois !), du sang, de la violence, des guerres, des morts... À côté, Game of Thrones passerait pour une comptine destinée aux enfants tellement les scénaristes de CD Projekt Red sont allés loin, en nourrissant l'histoire avec plusieurs degrés de lectures et de nombreuses sous-intrigues, que certains comprendront mieux s'ils ont joué aux deux premiers opus sans que les autres ne soient largués non plus. Quoi qu'il en soit, les arcs s'entremêlent pour mieux donner naissance à un univers riche, un écosystème au sein duquel chaque action a des répercussions systémiques, propageant les différentes conséquences - parfois désastreuses - sur plusieurs kilomètres à la ronde. De l'heroic fantasy bien dark en somme, portée par une foule de personnages tous plus charismatiques les uns que les autres, à commencer par Geralt, forcément.
Cette réussite passe avant tout par une palanquée de phases de dialogues finement écrits et matures, pour une immersion totale et des enjeux psychologiques certains. Dès lors, il faut parfois apprendre à poser sa manette le temps d'écouter les PNJ. Ce n'est aucunement dérangeant à l'arrivée, malgré le risque en matière de baisse de rythme. C'est sans doute lié au fait que Geralt est un personnage comme le jeu vidéo en voit peu : tout sauf manichéen. Il est capable de distribuer autant de punchlines que de coups d'épée. Il peut séduire n'importe quelle femme et n'hésite d'ailleurs jamais à user de son charme. Il porte réellement The Witcher 3: Wild Hunt. Il donne envie d'être suivi, qu'importe si la concurrence propose de créer son héros. Ici, le héros c'est Geralt. Il est imposé et personne n'ira lui dire en face qu'il ne l'aime pas.
L'autre grande force de la narration, c'est de parvenir à allier le dirigisme d'un scénario maîtrisé, bien qu'il tire un peu en longueur, avec une poignée de choix cruciaux réellement importants et impactants. Plutôt que de multiplier les décisions mineures qui, au final, n'apportent pas grand-chose sinon gonfler une jauge de karma, CD Projekt Red mise davantage sur des moments clefs - mais implicites - pour nous faire prendre conscience de nos actes. Vous avez tué des hommes du Baron sans le savoir ? Eh bien, bon courage pour aller lui rendre visite en passant par la porte principale... Il faut faire très attention aux phrases, à la manière dont les quêtes se déroulent pour s'éviter de mauvaises surprises. Et cela n'a jamais été aussi évident dans un RPG : Geralt est testé. Le joueur aussi.
Commenter 115 commentaires
C'est vrai que les vidéos 2013 du jeu tapaient très très très très haut.
http://i.imgur.com/ozAzLD2.jpg
http://i.imgur.com/gQybtzD.png
http://i.imgur.com/admvLGj.jpg
http://i.imgur.com/JjyfctD.png
http://i.imgur.com/c4DUx7k.jpg
Mais bon comme on l'a vu pour des tas d'autres licences les premiers teasing sont souvent fait avec le moteur du jeu et ne sont pas des rendus finaux de gameplay.
Quand ils ont commencé à balancer les configs pour le jeu, c'était clair que le jeu n'allait pas être du même niveau que les premiers teasing.
En tout cas c'est cool que les tests soient aussi positif pour ce jeu, j'ai vraiment hâte d'être à la semaine prochaine.
A priori on note un jeu "en l'état" et pas suivant les "on nous avait promis que, y a 2 ans"...je pense que c'est la principale raison.
Elle est passer ou cette version ?
Dans ton cul xD
Je suis entrain de faire le 1 sur PC, et le 2 est installé en attendant d'être lancé...
D'ici à ce que je finisse les 2, je pense que TW3 sera en GOTY à 30 euros.
Mais je l'aurai un jour, je l'aurai.