The Unfinished Swan : Un cygne ne cesse de nous faire des signes. Pourquoi ?
Graphiquement, The Unfinished Swan est une merveille de trouvailles, un sentiment renforcé par un gameplay basé sur une avancée à tâtons. Monroe, craintif et prudent, se déplace lentement dans cet univers se découvrant petit à petit, au gré de nos agissements. Souvent, il faudra bouger aveuglément, par espièglerie, en mettant de côté sa naïveté, juste pour le plaisir d’être surpris par le spectacle qui se crée devant nos yeux écarquillés.
Point de vue gameplay, le bébé de Giant Sparrow est décrit comme un "first-person painting game". Sous ce charabia séduisant se cache en fait un jeu à la première personne dans lequel Monroe tire sur l’environnement avec des bulles – de peinture ou d’eau selon les chapitres – afin d’interagir avec lui (soit pour le révéler quand il est monochrome, soit pour activer des mécanismes hydrauliques et continuer le périple, soit pour fabriquer des blocs). En ce sens, l’observation est notre meilleure alliée, d’autant qu’il n’y a aucune indication à l’écran, hormis quelques objets en surbrillance façon Mirror’s Edge (teinte pétante, limite agressive). La conséquence est sans appel : il ne faut pas avoir peur de tomber sans prévenir, de marcher sur un sol invisible, de faire pousser des lierres par centaine, de croiser d’étranges bestioles…
Des idées, The Unfinished Swan n’en manque pas et se distingue des autres productions par l’expérience qu’il procure. De temps en temps, les plus connaisseurs se souviendront de level design qu’ils ont déjà essayés (Portal 2 pour ne citer que lui…) tandis que chaque segment apporte sa petite pierre à l’édifice, y va de son ambiance pour titiller, faire frissonner. Dans le sillage du scénario, la structure se base sur des éléments simples – peinture, eau, lumière, création de formes – pour donner naissance à une recette encore inconnue.
Il y a-t-il un point noir – hormis ceux balancés par Monroe – dans ce tableau dithyrambique ? Hélas, oui. Le vilain se prénomme durée de vie et il nous rattrape tel un petit sablier percé dans sa partie inférieure. En 2/3 heures, le voyage est conclu, la réalité nous rattrape. Elle rappelle qu’une œuvre d’art se contemple, se vit et se consomme à vitesse grand V. Après, rien n’empêchera personne d’y retourner sans déplaisir, en vue de prendre une bouffée d’air frais (et de tout débloquer). Malheureusement, il n’y aura pas de « Et ils vécurent heureux… » Du moins, pas tout de suite…
Commenter 9 commentaires
- Trop court...
- Vraiment trop court...
Mais je vais me le prendre lorsqu'il sera en promotion sur le store un jour ..
See ya !
Oui je vois ce que tu veux dire.. En tout cas le teste est bien écris et m'a donné envie malgré sa seule faiblesse
++
En fait, oui, c'est court, comme peut l'être Journey (d'ailleurs petit clin d'oeil dans le jeu), mais court surtout parce qu'on ne veut pas que ça s'arrête. Heureusement, il y a des choses à débloquer...
Qui a réussi à avoir ce qui se cache après les Crédits ?
Cool ça, bonne nouvelle, j'avais peur que ce ne soit pas le cas
Moi après Limbo et Journey, voila encore un "petit" jeu qui me tente diablement.
Sinon la durée de vie reste un problème relatif.
Journey par exemple est certes fini en 2 heures, mais je l'ai fait 9 fois depuis le printemps.
Original oui, merveilleux faut pas exagérer, y'a quasiment rien niveau graphismes...