The Legend of Zelda: Breath of the Wild : La Nintendo Switch tient son premier gros jeu : la dernière aventure de Link en date est une réussite juste, cohérente et gracieuse.
De l'eau a coulé sous les ponts depuis la toute première annonce de The Legend of Zelda: Breath of the Wild, et même depuis la démo technique Zelda qui avait fait rêver tout le monde à l'époque. La Nintendo Switch a été annoncée, la France a perdu la finale de l'Euro 2016, les Cleveland Cavaliers ont historiquement battu les Golden State Warriors après avoir été menés 3 à 1, la Wii U a été déclarée morte, Donald Trump a été élu, les Oscars ont annoncé un faux gagnant... En bref, de l'eau a coulé sous les ponts.
Mais l'arlésienne The Legend of Zelda: Breath of the Wild est désormais une réalité, avec une double casquette en filigrane. Il est à la fois le baroud d'honneur de la Wii U - un sacré rôle - et le baptême de feu de la Nintendo Switch. Comme le fut The Legend of Zelda: Twilight Princess pour la GameCube et la Wii il y a de ça plusieurs années (vous connaissez la suite : la Wii a cartonné). Bien sûr, après une si longue attente, il y a toujours un peu d'appréhension légitime à avoir. Mais les doutes sont balayés dès les premières minutes. Car ce The Legend of Zelda: Breath of the Wild est grandiose.
Un jeune garçon au visage familier se réveille après un long sommeil. Forcément un peu hagard, guidé par une voix féminine étrange et animé par l'ombre grandissante d'un héros en (re)devenir, il trouve sur son chemin une tablette à priori utile. Quelques pas plus tard, le voilà à l'extérieur, de vastes contrées, à l'aspect familier elles aussi, se dressent devant lui. Il est question d'une vieille prophétie et d'un royaume tombé dans les ténèbres à sauver. Mais avant d'accomplir cette quête, il faudra que le blondinet amnésique retrouve sa place à Hyrule.
Long, prenant et riche : les ingrédients sont là pour vivre une belle et grande épopée.
Voilà comment démarre The Legend of Zelda: Breath of the Wild : pas de chichi, pas de blabla et une entrée directe dans une aventure qui paraît immense. Le joueur se sent finalement assez proche de Link, tout simplement parce que comme lui il devra se débrouiller pour comprendre de quoi il en retourne et comment atteindre le but fixé très vite : éliminer la menace qui plane sur Hyrule afin de redonner un visage brillant au royaume. Mature, le titre l'est assurément et Link, toujours aussi muet, revendique un charisme assez inouï malgré son statut d'amnésique qui semble perdre pied à chaque réminiscence du passé. Il y a surtout de vrais moments de grâce dans ce The Legend of Zelda: Breath of the Wild, capable de toucher toutes les fibres émotionnelles et de creuser des thèmes majeurs (le rapport à la mémoire, le destin à accomplir). Long, prenant et riche : les ingrédients sont là pour vivre une belle et grande épopée. Soit tout ce que nous lui demandons.
Du côté des graphismes, il convient de séparer le rendu portable de celui sur un téléviseur. En mode tablette, le jeu est vraiment agréable à regarder, un sentiment parachevé par ce rêve un peu fou d'avoir un tel blockbuster dans son sac, avec une direction artistique très plaisante et chatoyante. Nintendo a soigné les détails, matérialisés notamment par des particules qui se plaisent à voleter et un moteur physique ne manquant pas de générosité (les arbres se coupent, le feu se propage...). Les personnages sont mignons et le rendu pastel ne laissera personne indifférent.
Sur grand écran, en revanche, c'est la douche froide : les défauts ressortent davantage et il y en a beaucoup trop pour ne pas pester. Certes, l'aliasing ou le clipping ne gênent pas vraiment. Au pire, ils piquent les yeux et la pilule passe avec un peu d'indulgence. Mais que dire des chutes de framerate ? Rarissimes quand la Switch n'est pas positionnée sur le dock, elles deviennent beaucoup trop nombreuses sur la télévision (à cause du passage au 900p ?). Un tel écart qui force l'option nomade et confine peut-être la possibilité salon à de l'appoint. Ceci étant dit, force est reconnaître que, plus les heures défilent, plus le charme opère, moins les écueils ressortent. Ou la définition même de tomber amoureux.
La bande-son associe des notes connues par les aficionados, des musiques légères et envoûtantes et des bruitages au top. Nous noterons la présence de voix, mais seulement durant les cinématiques (et jamais pour Link). Un choix assez déroutant, il faut bien le reconnaître, comme si Nintendo n'était pas parvenu à prendre une décision claire sur cet aspect.
Commenter 53 commentaires
Merci !
Donc ça confirme que le jeu pioche dans beaucoup de formules connus, mais qu'il arrive tout de même à maîtriser le tout.
Je ferai cela sur Wii U dans une ou deux semaines le temps de finir Horizon.
"Graphisme (dock)12/20"
En gros c'est la version Wii U
Le test semble faire l'impasse sur le scénario, l'intrigue est elle prenante? ou juste un prétexte a de nombreuse quête?
C'est hélas ce que l'on peut qu'attendre de la trop faible Switch sur son écran tv du salon…
Il faut faire avec, et essayer de dépasser cela en oubliant ce que l'on vient de voir avec Horizon Zero Dawn sur Pro, on n'y aura jamais droit sur Switch…
Il reste que ce Zelda a l'air vraiment excellent (hors ces problèmes techniques) et la profondeur très bonne…
Très heureux de voir arriver enfin ce Zelda sur ma Switch (demain j'espère), mais très difficile de ne pas regretter qu'il ne sorte pas sur Pro, car je ne souhaite pas jouer sur portable…
Dommage aussi qu'il n'ait pas été développé "pour" la Switch ce Zelda, on aurait peut-être eu un peu mieux (sur l'écran tv), mais ce n'est pas sûr si le principal problème (technique qui le fait ramer) vient de la trop faible puissance de la Switch…
Si j'ai bien compris (en tout cas où j'en suis sûr le jeu), il y a 4 gros donjons.
Et oui, il y a un scénario mais faut surtout parler aux PNJ ou lire la description des objets (j'ai l'impression de jouer sur dark Souls par moment)
Pour moi c'est claire, Nintendo peuvent ce la gardé leur "Switch" quand on bouffe un retard Technique digne de 2 generation et que l'on empoche le pactole niveau note, pour moi c'est claire et net, les autre jeux ce font défoncer mais parce-que c'est "Zelda + Nintendo" faut pas touché ? vivement la mort de Nintendo.
Y'a des chèques avec plusieurs 0 qui se perdent !
Non mais la il n'est plus question de chèques mais foutage de gueule over 9000.
Je pensait Gamergen être différent de Gameblog ou autre et ba finalement non...