The Order: 1886 : Ready at Dawn livre son premier jeu PlayStation 4, presque son premier jeu sur console de salon. Nous savons déjà qu'il est beau. Et après ?
Nous sommes en 1886. Depuis des siècles, l'Ordre fondé par le Roi Arthur veille à l'équilibre entre humains et loups-garous. Mais une rébellion menace cette paix fragile, à l'aube d'un âge où les conspirations bousculent les traditions et les codes d'honneur. Dans ce tumulte, le Chevalier Galahad, un peu vieillissant sur les bords comme aime lui rappeler Igraine, ne sait plus sur quel pied danser : doit-il suivre aveuglément ses préceptes ? Au moment d'infiltrer Whitechapel, territoire des insurgés, le doute traverse son esprit face à l'immobilisme de l'Ordre. Guidé par Perceval, son mentor, il s'apprête à découvrir des secrets bien enfouis qui n'auraient jamais dû être déterrés.
C'est magnifique et c'est magnifique partout, tout le temps.
De par son statut de story-driven, The Order: 1886 nous plonge dans un récit au background hyper travaillé, au sein duquel une panoplie de personnages plus charismatiques les uns que les autres, malgré les moustaches, se trahissent et créent des alliances. En ressort un scénario aux multiples rebondissements, sachant garder sa part de mystères pour intriguer jusqu'au générique de fin. Nous pensons notamment à cette fameuse Eau Noire, qui permet aux Chevaliers de traverser les âges en guérissant instantanément leurs blessures, sans garantir l'immortalité. Cette boisson, matérialisée par une fiole qui ne quitte jamais son porteur, interroge sur ces héros fatigués de passer d'une époque à l'autre, d'un conflit à l'autre. Cet aspect psycho-métaphysique est parfaitement retranscrit et, cerise sur le gâteau, installe les bases d'une éventuelle licence aux itérations infinies (The Order: 1906 ; The Order: 1998 ; The Order: 2021...).
Bien sûr, nul besoin de préciser que The Order: 1886 enrobe son univers hyper travaillé dans un écrin graphique à nul autre pareil, qui l'installe sur le fauteuil de plus beau jeu console à ce jour. Si nous avons coutume de dire que la perfection n'existe pas, force est de reconnaître que, visuellement parlant, le TPS de Ready at Dawn la caresse et l'embrasse. Il doit surtout cet éloge à ces transitions entre cinématiques et phases de jeu imperceptibles, presque déroutantes tant il y a cette impression d'absence de véritable gameplay (ce qui est faux, mais nous y reviendrons). Il la doit également à cette direction artistique qui accouche d'une vraie ambiance, entre révolution industrielle et avant-gardisme technologique. En parallèle, il y a cette patte cinématographique, autant rendue par le léger grain que par les deux bandes noires, qui ne servent pas qu'à tricher sur la quantité de pixels. Et puis, il y a ces multiples détails qui donnent du corps et une identité à l'image, se mariant aux textures pour balancer baffe sur baffe, à la limite du contemplatif, et à un framerate - à 30 fps - irréprochable de constance. En bref, c'est magnifique et c'est magnifique partout (métro, ruelles, bordel, etc.), tout le temps.
La bande-son n'est pas en reste non plus, dans le sillage du doublage français de qualité (Galahad, non content de ressembler à Wolverine, a la voix de Hugh Jackman) et des musiques insistant sur les cuivres, symboliques pour l'époque. Ajoutons à cela des bruitages de haute volée et vous comprendrez aisément que The Order: 1886 est une réussite totale sur la forme.
Commenter 45 commentaires
15 c'est trop je trouve
c'est pas un jeu qui restera dans les memoire mais si tu le trouve a 30e oui sa va a 70e evite
Oui mais tout le monde n'a pas 70€ à dépenser pour un jeu qui t'occupe tout juste 2 soirée...
Tiens ! Ça me rappelle The Last of Us
Sinon, 15 c'est loin d'être une mauvaise note, contrairement à ce que beaucoup pourrait penser... (c'est le problème de faire monter le hype autour d'un titre).
Ensuite, je n'y ai pas joué, mais est-ce qu'une suite vaudrait vraiment la peine ? Je me le demande, au niveau de l'histoire... Pour moi faire un nouvel opus qui gomme les défauts, pourquoi pas, mais si c'est juste dans ce but et dans celui de se faire de l'argent... Non.