TEST - Tales of Xillia 2 : toujours un succès ?

Le nerf de la guerre, comme dans tout jeu de rôle, c'est assurément le gameplay. Commençons par le système de combat. Sur la forme, il n'a pas beaucoup changé : nous pouvons encore effectuer des combos, lancer des Artes (coups spéciaux coûtant des points d'énergie), ou nous associer à un compagnon pour lancer des Artes Liés quand la jauge dédiée le permet. En dehors des affrontements, nous pouvons toujours activer autant de Capacités bonus que les points nous le permettent, paramétrer des stratégies pour décider comment nos coéquipiers se débrouillent sur le terrain, activer et régler une fonction automatique d'utilisation d'objets par nos amis, etc. Nous avons aussi accès à une large gamme d'armes, d'accessoires et d'équipement pour personnaliser les personnages, grâce auxquels nous pouvons former des groupes de quatre combattants, dont il faut gérer la complémentarité pour une efficacité optimale. Le programme était déjà complet, il le devient encore plus dans cette suite.

Le programme était déjà complet, il le devient encore plus dans cette suite.

Ici, l'Orbe de Lys pour débloquer et améliorer nos Artes est remplacé par les Orbes d'Allium, nous demandant d'associer un artefact à chaque personnage pour développer ses compétences en les orientant vers un élément particulier. Néanmoins, sauf pour les grands puristes qui seraient prêts à réadapter leur stratégie à chaque affrontement, chaque adversaire possédant ses propres affinités par rapport aux éléments, cet aspect se laisse vite oublié, tant sa gestion paraît complexe et futile par rapport au rythme effréné des combats.

Finalement, les seules nouveautés qui font la différence sont la possibilité de changer d'arme sur le terrain avec Ludger (qui possède deux dagues, deux pistolets ou une masse, chacune avec ses atouts/inconvénients et accessible d'un simple bouton), et l'utilisation du Chromatus. Le pouvoir de notre héros lui permet en effet de se transformer en un être sombre à la puissance physique démesurée : une mécanique qui permet de remporter un affrontement simple à coup sûr, et qui se doit d'être maîtrisée pour remporter les combats contre les boss. D'ailleurs, quel que soit le niveau de difficulté choisi parmi les quatre proposés, il y a un décalage beaucoup trop important entre les joutes simples et celles contre les boss. Alors que nous avons trop souvent cette impression de promenade de santé face aux monstres, les ennemis importants s'avèrent trop coriaces, nous obligeant parfois même à abaisser la difficulté pour éviter un temps long et fastidieux de rééquilibrage de la stratégie ou de farming pour monter en expérience.

De manière générale, il y a largement moyen de gagner des niveaux sans se forcer, car le nombre d'activités à réaliser entre les chapitres principaux est assez nombreux. Il y a non seulement les quêtes secondaires autour de nos compagnons évoquées précédemment, mais aussi des missions de chasse annexes, nous demandant de tuer des ennemis uniques, des monstres simples à la chaîne, de livrer des objets précis, et plus encore. Les Expéditions Félines nous invitent d'ailleurs à envoyer Rollo – le chat de Elle – en quête d'objets rares, une manière sympathique de récolter des items sans se forcer. Pour en trouver d'autres, il faut autrement explorer les larges et souvent bien vides environnements ruraux qui séparent les villes accueillant l'action. Elles proposent bien trop d'objets à récolter, et qui réapparaissent trop souvent, rendant leur intérêt moindre. Pour en revenir aux chats, nous sommes chargés d'en récolter une centaine répartie sur la carte, et qui miaulent à notre approche, une quête amusante bien que rébarbative.

Du contenu, il y en a encore même une fois l'histoire terminée, avec de nouvelles missions accessibles et quelques surprises à découvrir. Le système de Titres nous demande par exemple d'effectuer de nombreuses actions liées au gameplay, parfois spécifiques, parfois répétitives, tandis que la dette de vingt millions de Gald, à rembourser régulièrement pour pouvoir avancer dans l'histoire principale, peut être intégralement effacée pour remporter d'innombrables bonus. Ainsi, comptez une grosse dizaine d'heures pour finir l'histoire en évitant au maximum les à-côtés et en jouant avec une difficulté minimale, presque une trentaine pour compléter le scénario et les quêtes annexes principales en difficulté médiane. Rajoutez encore quelques heures pour le contenu post-game, ou pour ceux qui veulent jouer avec une difficulté encore plus élevée, bien plus pour ceux qui veulent collecter tous les Titres. Un mode New Game+ permet même de recommencer l'histoire avec quelques avantages, mais sans pour autant avoir une vision différente de l'histoire comme avec le premier TOX.