TEST - Sony Xperia M : du milieu de gamme pour la marque Xperia

La partie logicielle ne change pas vraiment de celle du Xperia Z. Nous allons donc rapporter les légères modifications appliquées à ce modèle, mais une grande partie de cette page est identique à celle concernant son grand frère. La surcouche de la firme est toujours aussi légère en utilisation et ravira les utilisateurs voulant se rapprocher d'Android pur. Comme nous l'évoquions précédemment, le stockage est très limité et Android + UXP NXT + les applications préinstallées prennent la quasi-totalité de la place disponible.

L'interface est bien adaptée et montre un rendu aussi bon sur un écran de 4 pouces que sur un écran de 5 pouces. En revanche, le manque d'ajouts au niveau du panneau des notifications est toujours notable.

État général :

Tout d'abord, l'apparence, à la fois le gros point fort et le gros point faible. Les utilisateurs adeptes de surcouches lourdes et chargées en améliorations, comme avec TouchWiz de Samsung par exemple, seront sûrement déçus. Cependant, les utilisateurs habitués à la version « pure » d'Android seront plus enclins à l'aimer. Elle se veut légère en apparence, et cela se voit surtout dans les paramètres ressemblant quasi trait pour trait à ceux des appareils de la gamme Nexus. L'écran de verrouillage est épuré, tout comme l'écran d'accueil, ce qui laisse présager que Sony a voulu pousser l'effet de sobriété de son téléphone du visuel extérieur jusqu'au software.

Sur le « bureau », un affichage classique avec icônes et widgets. Ces fameux widgets sont – et c'est assez déplorable – difficilement accessibles via le menu des applications, puisque plutôt que de laisser un onglet « widget » en haut de l'affichage, il faut appuyer sur les trois petits points se trouvant en haut à droite et choisir l'option "personnaliser". À ce moment-là, l'utilisateur voit une nouvelle interface apparaître avec en haut les différentes pages disponibles sur son bureau – avec la possibilité de choisir laquelle représentera le volet principal, mais également la possibilité d'en supprimer –, et en dessous les options widgets, applis, fonds d'écran et thèmes. Autre méthode plus rapide pour obtenir cet affichage, il suffit de rester appuyé sur l'une des pages du bureau.

La possibilité de faire des dossiers en glissant une application sur l'autre est ici présente. Un gros avantage par rapport à certains concurrents, mais aussi à Android pur, qui impose une limite de 16 icônes dans chaque dossier. Ici, la limite est repoussée à 30. Malgré cela, l'ouverture du dossier reste rapide et fluide.

Le seul point noir que nous avons trouvé sur l'apparence générale provient du panneau de notifications vraiment trop léger — bien que légèrement amélioré par rapport à la version pure du petit robot vert dans sa version 4.1 —. En effet, si ce dernier comporte quelques raccourcis comme l'activation du Wi-Fi, du Bluetooth, des données réseau, ou encore des réglages, il est loin de se montrer aussi complet que celui de TouchWiz par exemple qui, en plus de posséder ces raccourcis, en propose d'autres par un défilement horizontal de la barre de raccourcis.

Un point très intéressant, car très pratique, est le système de "microapplications", téléchargeables directement sur le Play Store. Sony permet l'utilisation de plusieurs applications en pop-up telles qu'un mini bloc-notes ou encore une petite calculette. Dès que nous naviguons avec Chrome par exemple, la calculette diminue son opacité afin de mieux distinguer la page internet. Elles sont ensuite disponibles via l'affichage du multitâche. Une fois affiché,glisser l'application vers un bord de l'écran permet de réduire la fenêtre.

Applications spécifiques : une réussite

Le point fort de cette surcouche tient surtout dans ses nombreuses applications exclusives. Voici une petite liste de celles qui nous ont marqués.

• Sony Select :

Une application via laquelle Sony conseille des jeux, des utilitaires et même des musiques. Une fois votre choix effectué, vous êtes alors redirigés vers le Play Store.

• Walkman / Album / Films :

Pour la firme japonaise, point de galerie comme sur Android natif. Ici, les applications fidèles à la firme prennent le relais. Walkman pour la musique, Album pour toutes les photos, qu'elles soient prises ou téléchargées, et enfin Films pour toutes les vidéos ajoutées.

• Jeux Gameloft :

Attention, il ne s'agit là que d'une redirection sur le site de Gameloft, proposant un jeu "gratuit". Gratuit oui, mais en échange d'un abonnement de 2,99 € par semaine...

• Music Unlimited / Vidéo Unlitmited / Play Mémories Online :

Il s'agit là des services classiques de Sony concernant différentes offres. Music Unlimited est un service de musique en streaming à l'instar de Deezer ou encore Spotify. Vidéo Unlimited permet d'obtenir les avantages d'un service de VOD. Play Mémories Online sert de stockage de photos en ligne avec 5 Go offerts. Il faut néanmoins posséder un compte SEN (Sony Entertainment Network).

• McAfee :

Logiciel bien connu des utilisateurs de PC, il s'agit d'un antivirus. Attention, il faut néanmoins y souscrire pour pouvoir s'en servir. Nous avons droit tout de même à une période d'essai de 7 jours. Non seulement il vous protège des virus, mais il propose quelques à-côtés comme la protection par mot de passe d'applications spécifiques, la localisation de votre smartphone s'il est perdu, ou encore l'effacement de vos données à distance. Mais après la période d'essai, il vous faudra débourser environ 20 € par an pour l'abonnement.

• OfficeSuite :

Célèbre logiciel, la Suite Office est disponible, mais seulement pour la lecture de fichiers Word, Excel, PowerPoint ou encore PDF.

• Voiture Sony :

Une application qui va plaire à plus d'un automobiliste. Lorsque nous la lançons, elle affiche une interface spéciale avec de gros boutons pour la navigation GPS, les médias, le téléphone ou encore les réglages. D'autres onglets permettent d'ajouter des applications. Néanmoins, la législation française interdisant l'utilisation du téléphone au volant, nous ne pouvons que vous déconseiller de l'utiliser même si tout est fait pour faciliter l'interaction avec le mobile, à moins bien sûr d'utiliser un kit mains-libres et des instructions vocales.

• Wisepilot for XPERIA :

Alternative plus ou moins efficace à Navigation, le navigateur par défaut de Google. Nous avons testé cette application GPS, et malgré quelques lenteurs à charger notre destination, le voyage s'est fait sans erreur. Néanmoins, il ne s'agit là que d'une version d'essai. Pour la version payante, il en coûtera 1,49 euro la journée, 2,95 euros la semaine, 5,95 euros le mois, et 29,95 euros pour une licence à vie.

• Centre de mise à jour :

Si vous souhaitez consulter l'état de vos mises à jour, vous pouvez passer par cette interface. Complète, elle permet de trouver les nouvelles versions de vos applications, de votre surcouche et de votre système.

• PSM :

Sûrement l'application la plus intéressante pour les joueurs, puisqu'il s'agit de la passerelle nous permettant d'accéder à tout le catalogue PlayStation Mobile. Une fois lancé, utilisez votre compte SEN (Sony Entertainment Network) si vous en avez un et régalez-vous avec les jeux que vous aurez peut-être déjà téléchargés sur vote PlayStation Vita. Toutefois, malgré le fait que ce store soit une bonne idée, il n'est pas des plus fournis et fait donc pâle figure face au Play Store par exemple.

• Throw :

Throw est une technologie très intéressante développée par Sony. Il ne s'agit pas d'une application en tant que telle, mais un moyen sans fil de communiquer entre votre TV et votre smartphone. Dès que votre smartphone est connecté à un réseau Wi-Fi, il détecte tous les appareils reliés à ce réseau internet (par Wi-Fi, mais aussi par câble) et vous propose de vous y connecter. Nous avons testé cette méthode avec un téléviseur LED Samsung UE40C8700 connecté à une box par câble, et il est fort agréable d'afficher ses photos et vidéos en quelques secondes sur un grand écran.

• Smart Connect et Xperia Link :

La première application permet de relier son smartphone aux autres périphériques de notre maison. Elle permet en quelque sorte de contrôler ses appareils. La seconde permet de partager la connexion internet de son smartphone avec sa tablette ou son ordinateur.

Malgré l'absence de quelques applications phares comme Socialife ou encore le Media Remote, la surcouche est très proche de celle du Z et donc la conclusion reste la même que pour le test de ce dernier. Une surcouche qui, globalement, laisse présager du bon sur une utilisation à long terme en raison de sa simplicité et sa sobriété. Même si elle aurait mérité d'être un peu plus fournie sur certains points, comme pour le rideau des notifications ou encore l'ajout de fonctionnalités disponibles sur TouchWiz — rotation intelligente, veille intelligente et bien d'autres — elle a le mérite de ne pas trop dénaturer Android.

Certains pourraient se dire que quitte à prendre un appareil avec surcouche autant que celle-ci soit la plus complète possible — et dans ce domaine Samsung domine — et qu'à l'inverse il vaudrait mieux se tourner vers un smartphone avec seulement Android dessus. Vaut-il vraiment la peine de se pénaliser avec une surcouche qui nous oblige à attendre la mise à jour constructeur quand celle-ci n'apporte que peu de choses ? Ceci reste une question de point de vue et les applications propres aux Xperia pourraient lui sauver la mise.

Quoi qu'il en soit, la réputation de Sony en terme de mise à jour n'est pas très bonne dans le monde du robot vert. C'est pourquoi il est indispensable que la société japonaise promulgue un suivi de son logiciel sous peine de se voir lâchée par un grand nombre d'utilisateurs.