TEST - Sherlock Holmes: Crimes & Punishments - Le crime n'est pas tout à fait parfait

Forcément, dans un jeu d'enquêtes plus que dans n'importe quel autre type de jeu, il faut un scénario en béton. Et force est de constater que malgré les efforts mis en place, l'immersion n'est pas parfaite. Nous sommes en effet mis face à six histoires totalement indépendantes, qui peuvent véritablement être prises dans n'importe quel ordre, étant donné qu'elles n'ont aucun impact les unes sur les autres. Il est tout de même regrettable d'avoir affaire à une aventure sans scénario filé, et donc sans réel climax final.

La liberté d'action nuit à l'efficacité de la narration.

Au sein de chaque chapitre, nous rencontrons de nouveaux personnages à la psychologie finalement assez sommaire, que Sherlock cerne en deux ou trois observations. Le mystère en lui-même est toujours plein de promesses, au départ, qui s'effilochent au fur et à mesure de la récolte des indices la plupart du temps. Car oui, les enquêtes sont de qualités narratives très inégales, une ou deux tenant largement leur engagement, les autres se retrouvant vite expédiées et aussi vite oubliées. Globalement, c'est le manque de crédibilité de certaines conclusions, ou la rapidité à laquelle Sherlock établit des hypothèses sans l'intervention du joueur qui dérange.

Alors oui, la plupart du temps, il est facile de se laisser entraîner dans l'enquête, mais pas avec autant de plaisir que dans un bon polar du genre. Il faut aussi souligner la "fausse bonne idée" scénaristique du projet, celle de nous laisser choisir la conclusion, qui donne souvent lieu à une fin bancale, brève, avec une accusation rapide sans défense de l'accusé. La liberté d'action nuit à l'efficacité de la narration, à croire que le gameplay et la mise en place de l'histoire n'étaient finalement pas si compatibles que ça.