Le dernier-né de Samsung est passé entre nos mains. Que vaut ce Galaxy S9, est-il une nouvelle fois le maître incontesté des smartphones ?
Contrairement à son grand frère, le Galaxy S9 ne dispose que d'un seul capteur photo de 12 Mégapixels à ouverture variable (f/1.5 - f/2.4), ce qui ne l'empêche pas de faire un très bon boulot dans la plupart des prises de vues que l'utilisateur lui soumettra. Clic-Clac le déclenchement est instantané, avec un rendu presque toujours conforme à ce que nous pouvons voir de nos propres yeux.
Difficile de rater une photo avec ce terminal, même en contre-jour le résultat est irréprochable. En revanche, par temps couvert, nous pouvons clairement noter une sous-exposition, sans doute volontaire pour éviter que le cliché n'apparaisse trop bruité ou avec des zones cramées. Dans la pénombre, le résultat est bon si une source de lumière éclaire la scène. Autrement, les zones obscures sont assez éclipsées, apparaissant soit bruitées soit trop foncées.
Pour basculer entre les modes, l'interface manque clairement d'ergonomie avec son fonctionnement par balayages, similaire à ce qui se fait sur les appareils Apple et autres dérivés chinois. Si vous cherchez le mode photo virtuelle, sachez que celui-ci semble avoir complètement disparu. Le mode automatique est lui très souvent dans le juste équilibre, mais l'algorithme de traitement n'est pas toujours à son meilleur niveau : en effet, même si les détails sont conservés, des approximations sont à relever sur certaines textures. Ceux qui ont l'habitude de zoomer risquent vite de déchanter : cette action produit des photos lissées et filigranées par un motif en losange. Le mode panorama fait le job, mais peut provoquer à l'assemblage des lignes de balayage fragmentées très distinctives dans certains cas, typiquement sur les textures uniformes dans les paysages.
Pour avoir la main sur les paramètres, un mode pro est toujours de la partie avec le support RAW (c'est d'ailleurs ici que l'ouverture f/1.5 est manuellement sélectionnable). D'autres programmes comme Alimentation, Sports, Mise au point sélective objets ou Portraits et Hyperlapse sont disponibles et peuvent être réorganisés, voire désactivés via les paramètres. Attention au contrôle vocal, pas du tout au point : en extérieur (avec très peu de bruits et aucun ordre donné) l'appareil photo comme possédé se met à enregistrer tout seul des vidéos. Nous avons d'abord cru à un problème de sensibilité d'écran qui activerait involontairement la capture, mais non, cette folie s'est arrêtée une fois l'option en question désactivée. Un fâcheux bug qui espérons-le sera rapidement corrigé.
Mais la principale nouveauté réside dans le mode super-ralenti à 960 fps en simple HD ou ralenti à 240 fps en Full HD qui capture des slowmo presque sans effort, puisque la détection est réalisable de manière automatique dès que quelque chose se trame dans le carré affiché à l'écran (ou manuellement si vous voulez testez vos réflexes). Toutefois, pour l'exploiter pleinement, il vaut mieux utiliser ce mode dans des conditions favorables, car l'image de base n'est pas fameuse et récupère beaucoup de grain.
Cela permet de créer des vidéos assez originales qui font leur petit effet, notamment en fond d'écran sur le lockscreen. À noter, le son passe à la trappe sur les moments ralentis : il faut donc au choix se contenter d'un clip silencieux ou y insérer une piste musicale. Franchement, soyons honnêtes, aucun des thèmes embarqués d'usine ne convient pour accompagner ces ralentis... à se demander de quelle banque de sons proviennent les fichiers fournis et si la fonctionnalité de montage a vraiment été testée au préalable. Qu'à cela ne tienne, il est possible de sauver les meubles en important ses propres sons.
Les fans de filtres peuvent eux rajouter des effets avant la prise de vue (pas compatible 4K 60 fps pour la vidéo) ou après, via l'éditeur, sans que cela n'en dégrade trop la qualité, ce qui est appréciable. Évoquons également – mais très succinctement – Emoji RA, fonction peu inspirée qui se propose de créer un portrait virtuel à partir d'un visage en fusionnant les traits détectés à une modélisation 3D.
Autant dire que l'avatar suggéré est loin d'être convaincant, à cause du nombre très limité de possibilités d'habillage tous les personnages se ressemblent. Il est également possible d'incarner des mascottes bizarres (un pack Disney est offert) qui se distordent dans tous les sens ou encore d'apposer un autocollant/filtre animé/décor de style vignette comme le font tant d'applications sociales. Outre cette fonction fantaisiste et sans importance, il existe trois modes selfie différents : le panorama pour les photos de groupe, la mise au point avec du flou sur l'arrière-plan et le classique avec option beauté (flou artistique • maquillage • ambiance).
Le Galaxy S9 assure toujours autant en photo, malgré quelques fausses notes et défauts perceptibles dans certaines situations, mais cela n'est pas gênant. Le seul problème provient de l'interface de l'app qui perd grandement en confort. La navigation s'effectue par des swipes dans toutes les directions, ce fonctionnement s'avère perturbant surtout quand les actions en deviennent mal interprétées. Bien souvent, un simple appui ou effleurement de l'écran est enregistré comme un balayage. Énervant !
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